Les bourses s’affaiblissent. L’indice directeur suisse, le SMI, peine à décoller, en l’absence d’impulsions. Les incertitudes reviennent sur le devant de la scène, et la volatilité a nettement augmenté cette semaine. Fait que même l’excellent résultat du gestionnaire de fortune Partners Group, d’ailleurs fortement attendu, ne peut masquer. En effet, l’entreprise avait déjà relevé ses bénéfices auparavant. Les actions de Holcim, quant à elles, étaient sous pressions, elles aussi et avaient perdu 7% pendant la semaine. Certes, on savait déjà que Lafarge, le partenaire de fusion, était accusé d’avoir financé l’organisation terroriste Etat islamique (ISIS), or, un tribunal en France vient d’élargir son enquête pour complicité de crimes contre l’humanité et mise en danger de la vie d’autrui. L’ampleur d’une éventuelle amende semble limitée en France, mais risque, bien au contraire, d’exploser aux USA.  

Quand les propriétaires et grands actionnaires revendent. Lorsque se présentent des possibilités de placement plus attractives, c’est pour cette raison-là que l’on vend une action. Les investisseurs sont donc rapidement alertés si les grands actionnaires se séparent de leurs parts. Cette semaine, le cercle familial des fondateurs de Huber+Suhner a vendu une participation de 10,6% dans l’entreprise de fabrication de composants. Des changements chez l’actionnaire majoritaire Cornaz ont entraîné une réduction substantielle de participation dans le groupe d’emballage en verre Vetropack. Même son de cloche chez SoftwareOne, où l’investisseur de private equity Kohlberg Kravis s’est séparé de ses dernières actions. En effet, la société américaine de participation avait continuellement réduit sa participation, tout en restant actionnaire principal, avec 20% avant et 15% après l’entrée en bourse de la société informatique. Peu importe les motifs d’un actionnaire de vendre ses actions, il s’agit de signes avant-coureur qui devraient inciter tout petit investisseur à se demander si l’investissement est encore adapté au portefeuille. L’entrée du fabricant de chaussures de sport On à la bourse de New York dans ce contexte doit être remise en question. Le moment pour s’ouvrir au public est opportun du point de vue de l’entreprise, car le marché est prêt à payer des valorisations élevées. Les investisseurs ne courent-ils pas le risque de payer trop?

Comment interpréter l’évolution de la conjoncture. La réaction de la bourse face aux données conjoncturelles est contradictoire. Les investisseurs se réjouissent de la reprise, lorsque les chiffres sont bons, et de taux d’intérêt probablement bas à plus long terme, lorsqu’ils sont mauvais. Ces deux aspects ont jusqu’ici soutenu les marchés des actions. Or, l’affaiblissement de la croissance aux USA menace le bon moral de même que le nombre croissant de cas de variant delta.

Le bitcoin est un moyen de paiement officiel au Salvador. Le bitcoin est un moyen de paiement officiel au Salvador depuis le 7 septembre dernier. Le gouvernement a adopté les lois correspondantes en trois mois seulement et entend susciter l’intérêt auprès de la population, avec un cadeau de départ de 30 USD. En effet, le président Nayib Bukele en fait la promotion publie des photos régulièrement sur Twitter, comme dans des chaînes fast food, pour montrer à quel point il est facile de payer avec des bitcoins. Le lancement ne s’est pas passé sans accroc, pour autant. 70% de la po- pulation rejetterait la loi sur le bitcoin, les zones rurales manquent et d’électricité et d’internet pour accéder à la monnaie digitale. Par ailleurs les détracteurs manifestent régulièrement leur colère contre l’introduction de la crypto-monnaie dans la rue. L’expérience reste toutefois passionnante, bien que le bitcoin ait perdu 10% de sa valeur après son lancement officiel au Salvador.

La comparaison est impressionnante: l’évolution du cours du Dow Jones depuis 2012 montre des parallèles évidents avec ceux des Roaring Twenties du siècle passé. Depuis des années, les marchés des actions grimpent presque sans arrêt, passant d’un plus haut niveau à l’autre. Le terme de «Roaring Teens» s’impose. Il est donc d’autant plus important d’être conscient des risques. Même si personne ne peut prédire l’avenir, on sait aujourd’hui que le désenchantement qui s’en est suivi il y a près de 90 ans a été énorme. Après l’envol, une correction des cours de 90% avait eu lieu.

La part des femmes baisse. La presse salue l’arrivée de dix nouveaux arrivants dans le DAX allemand, mais laisse un arrière-goût. En effet, la part des femmes dans les directions et conseils d’administration baisse – pas de progrès.

Aéroport de Zurich. L’aéroport de Zurich communiquera ses chiffres du trafic pour le mois d’août le 13 septembre prochain. On verra alors à quel point la reprise aura été forte.