Chine: dynamique et objectifs de croissance

Sophie Altermatt, Julius Baer

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Les indicateurs confirment que le rebond de l'activité économique qui a suivi la réouverture s'est poursuivi en février.

Les derniers indicateurs économiques principaux révèlent une accélération de la reprise économique en février. L'objectif de croissance en Chine pour 2023 était fixé à «environ 5%». Comme prévu, le ton de la politique reste favorable à la croissance, cependant il n'indique pas de nouvelles mesures de relance à grande échelle.

Les indicateurs économiques principaux ont révélé en février une accélération de la reprise de l'activité manufacturière et des services. La reprise semble être généralisée, les conditions de la demande, ainsi que les volumes de production et la confiance des entreprises, se redressant fortement. Dans l'ensemble, les indicateurs majeurs confirment que le rebond de l'activité économique qui a suivi la réouverture s'est poursuivi en février.

Le ton politique est resté favorable à la croissance, la stabilité économique étant la principale priorité.

Par conséquent, nous avons ajusté nos perspectives de croissance du PIB réel en avançant le principal rebond trimestriel d'un trimestre au premier trimestre de cette année. Ces ajustements relèvent légèrement notre prévision de croissance moyenne pour 2023 à 5,3% (contre 5,2% précédemment). En raison de la reprise plus précoce, notre prévision de croissance pour 2024 a été revue à la baisse, à 4,7% (contre 4,9% précédemment). Cela reflète notre attente d'une reprise globale plus rapide, sans être plus forte.

Lors de la session d'ouverture du Congrès national du peuple qui a eu lieu le 5 mars, le gouvernement a présenté un objectif de croissance économique pour 2023 d'«environ 5%», ce qui est inférieur à l'objectif de croissance de l'année dernière d'«environ 5,5%» et un peu plus conservateur que le consensus et nos prévisions de croissance de «plus de 5%». Dans l'ensemble, cependant, le ton de la politique et les objectifs chiffrés annoncés étaient conformes aux attentes. Le ton politique est resté favorable à la croissance, la stabilité économique étant la principale priorité.

Les décideurs politiques ont à nouveau souligné l'importance de relancer la consommation, mais n'ont pas présenté de détails sur la manière dont ils comptaient le faire. De manière générale, les politiques devraient rester accommodantes pour soutenir la reprise économique, mais sans augmentation complémentaire et généralisée des politiques monétaire et fiscale. La croissance économique rebondira naturellement cette année, grâce à la levée des restrictions liées au COVID-19 qui ont affecté la vie de la population et l'économie au cours des trois dernières années et en raison de la faiblesse de la conjoncture de l'année dernière. Le gouvernement ne voit pas la nécessité de stimuler à outrance l'économie.

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