L’indice de confiance de l’Université du Michigan s’est établi à 92 points, soit une hausse de 2,2 points par rapport au mois d’août.
La confiance des consommateurs aux Etats-Unis s’est légèrement améliorée début septembre mais elle reste à un des plus bas niveaux depuis l’élection de Donald Trump, selon l’estimation préliminaire de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.
L’indice de confiance s’est établi à 92 points soit une hausse de 2,2 points par rapport au mois d’août où l’indice était tombé à son plus bas niveau depuis décembre 2012.
«La confiance des consommateurs enregistre un léger rebond après le net déclin en août», a commenté Richard Curtin, le chef économiste en charge de cette enquête bi-mensuelle.
Mais il reste l’un des trois plus bas niveaux enregistrés depuis l’élection fin 2016 du président républicain. Sur un an, cet indicateur est en outre en baisse de 8,1%.
Au début du mois, les consommateurs américains se sont montrés plus confiants dans leur appréciation des conditions actuelles (+1,6 point) et plus encore dans celle portant sur leurs conditions dans les six mois à venir (+2,5 points).
Mais l’amélioration de la confiance des consommateurs ne s’est pas généralisée à tous les groupes d’âge ou de revenus, a commenté Richard Curtin, relevant que la détérioration de la confiance s’est poursuivie chez les consommateurs de moins de 45 ans et chez les ménages dont le revenu se situe dans le tiers supérieur.
Or ces deux groupes représentent environ la moitié de toutes les dépenses des ménages, d’où un faible rebond.
Par ailleurs, les consommateurs anticipent une réduction des taux d’intérêt la semaine prochaine par la Banque centrale américaine.
Ces attentes devraient réduire l’impact sur les dépenses des ménages mais si les taux restaient finalement inchangés, les consommateurs pourraient réagir négativement en freinant leurs achats.
Les préoccupations concernant l’impact de la guerre des tarifs douaniers avec la Chine sur l’économie nationale se sont également accrues au début du mois de septembre.
Au total, 38% des consommateurs ont spontanément fait référence à l’impact négatif des tarifs douaniers, le pourcentage le plus élevé enregistré depuis mars 2018, début de la guerre commerciale sino-américaine.
Ceux qui ont mentionné négativement les droits de douane sont aussi ceux qui se montrent plus pessimistes sur les perspectives globales de l’économie et qui anticipent une inflation et un chômage plus élevés pour l’année à venir.
«Bien qu’une récession ne soit pas anticipée au cours de l’année à venir, la reprise de la consommation personnelle n’est pas envisagée non plus», résume l’économiste.
Les auteurs de l’enquête s’attendent néanmoins à ce que la consommation, moteur traditionnel de croissance aux Etats-Unis, soit suffisamment soutenue pour assurer une croissance en 2020.