Les investisseurs suisses ciblent le private equity et les infrastructures pour atteindre des objectifs de durabilité

Communiqué, Schroders

3 minutes de lecture

«Au cours de cette septième année de réalisation de l’étude, nous commençons à voir apparaître de nouvelles tendances», explique Andreas Markwalder à propos de l’enquête Global Investor Study de Schroders.

  • Plus de la moitié des sondés s’inquiètent de l’impact de l’incertitude géopolitique et de l’inflation, les conduisant à investir dans des entreprises dont les chaînes d’approvisionnement sont plus localisées – de préférence au travers d’actions de pays industrialisés (32%) et du private equity (23%).
  • Au cours des deux prochaines années, 35% des personnes interrogées prévoient d’augmenter leurs allocations aux actifs privés. Deux tiers d’entre elles estiment que cette classe d’actifs offre les meilleures opportunités de participer à des tendances clés telles que la transition énergétique ou l’investissement d’impact.  
  • Les investisseurs ont identifié les infrastructures (44%) ainsi que le capital naturel et la biodiversité (41%) comme les secteurs les mieux adaptés au sein des actifs privés pour atteindre leurs objectifs de durabilité et d’impact. En Suisse, les investisseurs privilégient les infrastructures (50%) et le private equity (63%).
Évolution des allocations au sein des portefeuilles en raison de l’inflation et des événements géopolitiques

Les investisseurs du monde entier cherchent à exploiter les opportunités d’investissement offertes par la transition énergétique – tel est le résultat de l’étude annuelle qui couvre 770 investisseurs dans 36 régions et 34,7 milliards de dollars d’actifs.

Il en ressort également que l’inflation et l’incertitude géopolitique demeurent des inquiétudes fortes pour les investisseurs, malgré les anticipations de dissipation il y a un an. Cela n’a rien de surprenant, dans la mesure où les grandes tendances que constituent la décarbonation, l’évolution démographique et la démondialisation ont toutes le potentiel de maintenir l’inflation à un niveau élevé.

Johanna Kyrklund, Group CIO et Co-Head of Investment, Schroders, commente la situation sur les marchés de capitaux: «Les marchés restent pris entre les craintes de relèvement des taux et la menace d’une récession. L’étude a révélé que l’allocation des investisseurs institutionnels aux actions pourrait augmenter à mesure qu’ils cherchent à tirer parti des opportunités offertes par la démondialisation, la décarbonation et les tendances démographiques.»

Investir dans la transition énergétique  

Les investisseurs institutionnels estiment également que la transition vers l’objectif d’approvisionnement énergétique à zéro émission nette offre des opportunités considérables. Plus des deux tiers (67%) des sondés à l’échelle mondiale pensent qu’il est probable ou hautement probable que la transition énergétique stimulera les investissements dans l’innovation, créant ainsi d’importantes opportunités d’investissement.

Ils sont près de la moitié à estimer que les infrastructures et les énergies renouvelables sont les plus adéquates pour saisir les opportunités d’investissement offertes par les tendances de décarbonation à moyen terme. Les infrastructures étant particulièrement appelées à bénéficier de la révolution des technologies vertes, 41% ont indiqué qu’ils prévoyaient d’accroître leurs allocations au cours des 12 prochains mois.

D’une manière générale, plus de la moitié des sondés cherchent à exploiter de manière proactive les opportunités d’investissement offertes par la transition énergétique et la révolution technologique associée, grâce à une plus grande exposition aux actifs privés. De même, lorsque nous leur avons demandé pourquoi ils envisageraient d’investir dans des stratégies de durabilité et d’impact, deux tiers des sondés ont exprimé le souhait d’investir dans de nouveaux secteurs tels que les solutions basées sur la nature et l’hydrogène vert afin d’accroître la diversification de leur portefeuille et d’intégrer de nouveaux thèmes et classes d’actifs.

Approches clés de l’investissement durable

De plus, la majorité des investisseurs estiment que les stratégies de durabilité et d’impact contribueront à leur objectif d’obtenir des rendements financiers à long terme et 43% soulignent que l’impact positif sur les populations et la planète figure parmi les principales motivations à la base de l’investissement durable.  

Toutefois l’étude démontre aussi qu’il est nécessaire d’apporter un soutien aux investisseurs en matière d’investissement d’impact, la mesure de cet impact posant un défi majeur. Les trois cinquièmes des investisseurs estiment qu’un impact facilement mesurable et compréhensible constitue le critère le plus important lorsqu’ils envisagent une allocation à des investissements axés sur l’impact. En outre, plus de la moitié des sondés (à l’échelle mondiale et en Suisse) ont identifié un manque de standardisation en termes de mesure, de processus, d’outils et d’indicateurs, etc. comme le principal obstacle à l’investissement dans des actifs privés durable.

Fossé entre l’Europe et les États-Unis

Alors que la moitié des investisseurs mondiaux se sont déjà engagés à décarboner leurs portefeuilles, un peu plus d’un cinquième (21%) ont déclaré qu’ils n’avaient aucune intention de le faire. Près de 70% des investisseurs institutionnels suisses souhaitent réduire les émissions, mais seuls 23% ont déclaré vouloir atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Les investisseurs européens (région EMEA) sont les plus engagés à parvenir au «net zéro» à l’horizon 2050 par le biais d’objectifs intermédiaires (39%), tandis qu’aux États-Unis, 44% des sondés déclarent n’avoir aucun engagement en la matière.

Andreas Markwalder, CEO, Schroder Investment Management (Switzerland), conclut: «Au cours de cette septième année de réalisation de l’étude, nous commençons à voir apparaître de nouvelles tendances. Les investisseurs institutionnels se concentrent de plus en plus sur les expositions thématiques et les impacts de leurs investissements sur l’environnement et les populations. Le private equity, les prêts privés et les actifs réels – infrastructures et immobilier – sont les domaines dans lesquels les investisseurs ont déclaré qu’ils étaient les plus susceptibles d’accroître leur exposition au cours de l’année à venir et au-delà. Nous pensons que ces domaines sont au cœur de l’identification d’opportunités de création de valeur dans le nouvel environnement d’investissement. Nous privilégions les stratégies alignées sur ces thèmes et qui présentent une faible corrélation avec les marchés boursiers, une dépendance limitée ou nulle à l’effet de levier ainsi que de multiples voies de sortie.»

A lire aussi...