La pandémie a boosté l’épargne

Communiqué, Schroders

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«Ces dernières années, les marchés des actions ont connu une hausse généralisée. Même cette pandémie n’a pu freiner que brièvement le marché financier», a commenté Andreas Markwalder.

La moitié des Suissesses et des Suisses seraient prêts à investir cette épargne dans des placements durables, s’ils étaient sûrs que ceux-ci dégagent des rendements effectifs plus élevés que les placements traditionnels.

Epargner et veiller à son aisance financière sont un héritage de cette pandémie: depuis celle-ci, 70% des Suissesses et des Suisses sont plus attentifs à leurs finances. Et 4 personnes sur 5 (81%) ont économisé ce qu’elles ont prévu, voir davantage. C’est ce que montre l’enquête «Global Investor Study 2021» de Schroders.

L’enquête «Global Investor Study 2021» de Schroders a porté sur plus de 23'000 personnes sur 33 sites dans le monde entier. L'un de principaux enseignement est que près de la moitié des investisseuses et des investisseurs (46%) souhaitent épargner davantage à l’avenir. Ce souhait est le plus prononcé dans la classe d’âge de 18 à 37 ans.

Cette volonté d’épargner concerne également le troisième âge: à l’échelle mondiale, 58% des retraité-e-s sont plus prudents quant à l’utilisation de leur avoir de vieillesse. Et deux tiers (67%) de toutes les personnes actives souhaitent épargner davantage pour leur retraite. En Suisse, 87% des personnes interrogées ont déjà commencé à mettre plus de côté pour leur retraite. Un cinquième d’entre elles estiment qu’elles doivent épargner environ 10% de leur revenu net annuel pour leur retraite, afin de pouvoir maintenir leur niveau de vie.

Les attentes en matière de rendement continuent d’augmenter

Mais la volonté d’épargner n’est pas la seule à progresser, les attentes en matière de rendement augmentent, elles aussi. Malgré les défis liés à la pandémie, la confiance des investisseuses et des investisseurs a atteint un niveau record depuis le début des enquêtes, en 2016. Pour les cinq prochaines années, les personnes interrogées attendent un rendement annuel de 11,3% (voir graphique ci-dessous). Et les expert-e-s sont encore plus optimistes (12,5% par an) que les profanes (8,9% par an).

Andreas Markwalder, PDG de Schroder Investment Management (Switzerland), commente ainsi ces résultats: «Ces dernières années, les marchés des actions ont connu une hausse généralisée. Même cette pandémie n’a pu freiner que brièvement le marché financier. C’est probablement l’une des raisons de l’optimisme des investisseuses et des investisseurs. Ceux-ci devraient toutefois se souvenir des rendements historiques d’environ 8% par an, réalisés sur le marché des actions durant ces 100 dernières années. Cela pourrait leur éviter des attentes trop optimistes en matière de rendements.»

Mais dans quoi veulent-ils investir à l’avenir? La moitié (50%) des investisseuses et des investisseurs suisses placeraient leur argent dans des produits financiers durables, «si des études montraient que ceux-ci dégagent des rendements plus élevés que les placements traditionnels». Et un tiers (33%) seraient prêts à le faire si des rapports périodiques montraient «que ces  investissements ont une influence positive sur la planète et la société».

Pas de pardon pour les pécheurs climatiques

L’enquête «Global Investor Study 2021» de Schroders s’est également intéressée aux cas dans lesquels les investisseuses et les investisseurs retireraient leur argent de produits de placement. Les Suissesses et les Suisses (62%) sont manifestement les plus sensibles aux catastrophes (accident de plate-forme de forage, scandale des émissions de moteurs Diesel, etc.). Les milléniaux (22 – 41 ans) seraient les plus prompts à désinvestir (70%) dans un tel cas. Chez les baby-boomers (70 ans et plus), ils sont tout juste 48% dans ce cas. Pour la génération Z (18 – 22 ans), des cyberattaques et des scandales financiers (72% pour chaque cas) seraient les principales raisons de retirer son argent de produits de placement.

Les investisseuses et les investisseurs suisses épargnent donc davantage et serait prêts à investir plus d’argent dans des placements conformes aux critères ESG. Mais qu’en est-il de la consommation privée? Pour quoi dépensera-on son argent, une fois que la pandémie sera derrière nous? En Suisse, ce sont surtout les produits de luxe (voyages, voitures, manifestations) qui devraient en profiter (36%). Ce besoin est le plus important pour la génération Z (54%). Rembourser des dettes ou amortir une hypothèque (31% pour chaque cas) représentent également des objectifs importants, tout comme faire des cadeaux à ses proches (31%) ou investir dans sa propre formation (30%).

Adrian Nösberger, PDG de Schroder & Co Bank, précise : «Selon les sondages les plus récents, les investisseuses et les investisseurs se concentrent de plus en plus sur l’épargne. Il est encourageant de voir que la pandémie a agi comme catalyseur pour mettre davantage l’accent sur la prévoyance générale, la formation et le bien-être. Cela, malgré les énormes défis auxquels nous sommes tous confrontés.»

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