Trois Suisses sur quatre voient le greenwashing comme un problème

Communiqué, Schroders

2 minutes de lecture

«Nous constatons une corrélation étroite entre les performances des placements à long terme et la résolution de problèmes sociaux et environnementaux à l’échelle mondiale», a commenté Andreas Markwalder.

Les investisseurs «experts» sont plutôt d’avis que les placements durables sont essentiels pour des rendements à long terme, à l’inverse des personnes sondées moins chevronnées, quelque peu dubitatifs. C’est ce que montre la dernière enquête Global Investor Study de Schroders, réalisée en 2022 auprès de plus de 23'000 investisseurs de 33 sites différents.

Selon les résultats de cette étude phare, plus des deux tiers (68%) des personnes sondées qui se considèrent comme des experts ou des investisseurs confirmés, estiment que les placements durables sont la seule façon de garantir une rentabilité à long terme. 80% des experts suisses sont de cet avis.

Toutefois, 84% d’entre eux perçoivent le greenwashing comme un problème, et cette conviction se fait plus prégnante à mesure que l’âge des sondés augmente. 94% des plus de 71 ans partagent ainsi cette opinion.

En dépit des difficultés que soulève la question du greenwashing, 69% des investisseurs «experts» sont convaincus que les placements durables peuvent appuyer la lutte contre le changement climatique. Là encore, le taux d’approbation est encore plus élevé (78%) chez les Suisses.

Andy Markwalder, le PDG de Schroder Investment Management (Switzerland) AG, commente: «Les résultats de l’étude sur les performances des placements durables sont encourageants. Ils mettent en exergue le rôle central des gérants de fortune face à des défis tels que le changement climatique. Nous constatons une corrélation étroite entre les performances des placements à long terme et la résolution de problèmes sociaux et environnementaux à l’échelle mondiale».

L’enquête montre, par ailleurs, que les investisseurs s’intéressent principalement aux placements durables en raison de leur impact sur l’environnement. Toutefois, les considérations sociales pèsent davantage dans les choix d’investissement par rapport aux années précédentes. Les résultats pour la Suisse se démarquent notamment: 55% des sondés suisses affirment que les questions sociales sont la principale motivation de leurs placements durables. Chose intéressante, «augmenter les rendements» n’arrive qu’en troisième position sur la liste des priorités. Cette valeur a ainsi chuté ces trois dernières années, passant de 42% à 36%.

Quand investissement rime avec développement durable

En outre, les personnes sondées seraient prêtes à investir dans des fonds durables s’ils avaient la possibilité de placer leur argent selon leurs préférences. Plus de la moitié d’entre elles, quel que soit le niveau de compétence qu’ils s’attribuent, déclarent qu’avoir la possibilité de choisir des placements selon leur préférence en matière de durabilité les encouragerait à investir davantage dans ce domaine.

Les investisseurs perçoivent en outre l’éducation comme le plus important des objectifs en matière de développement durable, un cinquième (21%) des personnes sondées lui ayant d’ailleurs attribué la première place. Les résultats suisses révèlent également cet aspect. L’amélioration de l’éducation est mentionnée comme l’objectif principal.

Les pays pauvres semblent donner la priorité à la lutte contre la pauvreté. 21% des personnes sondées en Inde la placent ainsi en tête de la liste.

Adrian Nösberger, le PDG de Schroder & Co. Bank Switzerland, déclare: «Les résultats du sondage montrent qu’apporter une solution aux problèmes environnementaux est l’une des principales raisons des investissements durables. Néanmoins, il convient de ne pas oublier l’aspect “S” des critères ESG, car le capital humain, l’éducation et l’égalité des droits sont aussi des objectifs d’investissement et des aspirations concrètes pour beaucoup, notamment en Suisse, comme le prouve l'étude».

A lire aussi...