Le yen se maintient, les marchés attentistes

AWP

1 minute de lecture

Vers midi, la devise japonaise gagne 0,25% à 150,01 yens pour un dollar.

Les marchés des changes restaient globalement plats vendredi dans l’attente de plusieurs décisions de banques centrales la semaine prochaine, et le yen regagnait du terrain face au dollar, en raison d’anticipations d’une intervention japonaise, selon les analystes.

Vers midi, le yen gagnait 0,25% à 150,01 yens pour un dollar.

Cette semaine, la devise nippone s’échangeait de nouveau au-delà de la barre critique des 150 yens pour un dollar. Mais elle remontait vendredi car «le marché a toujours peur d’aller beaucoup plus haut, apparemment par crainte d’une intervention du ministère japonais des Finances (MOF)» sur le marché des changes pour soutenir sa devise nationale, estime Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

Pour lui, le fait que le dollar face au yen «se négocie au niveau ou à proximité de la +zone de danger+» des 150 dollars «depuis si longtemps», signifie que ce taux serait en fait «beaucoup plus haut «si ce n’était en raison de la crainte du MOF».

La devise nippone s’était fortement dépréciée face au dollar ces dernières semaines, en raison notamment de la politique monétaire accommodante de la Banque du Japon (BoJ).

«Le gouvernement et la BoJ n’interviendront probablement sur les marchés des changes que si le yen se déprécie à nouveau fortement par rapport au dollar», estiment les analystes de SuMi Trust.

Par ailleurs, ajoutent les experts de SuMi Trust, la faiblesse du yen reste «positive pour l’économie japonaise, axée sur les exportations», car elle les rend plus compétitives.

Vendredi, l’euro restait stable face au billet vert, à +0,02% à 1,0565 dollar, ainsi que face à la devise britannique, à -0,04% à 87,04 pence pour un euro.

Face à ces deux devises, la monnaie unique avait chuté la veille en raison de la décision de la Banque centrale européenne jeudi de marquer une pause dans le rehaussement de ses taux.

La livre affichait également un léger repli de 0,06% à 1,2137 dollar, dans l’anticipation d’une décision similaire de la Banque d’Angleterre (BoE) qui se réunit le 2 novembre.

La BoE «devrait maintenir ses taux d’intérêt inchangés à 5,25 %», assure Patrick Munnelly, analyste de Tickmill, rappelant le consensus des analystes à ce sujet.

Le taux de chômage toujours stable à 4,2% sur les trois mois achevés fin août, ou l’activité qui se contracte dans le pays, sont autant de signaux moroses pour l’économie britannique, qui restreignent la probabilité d’un nouveau resserrement monétaire.

A lire aussi...