Le dollar était en baisse lundi par rapport à la monnaie unique européenne, qui gagnait 0,71% à 1,0669 dollar pour un euro alors que les taux obligataires américains à long terme se repliaient après avoir atteint un sommet en 16 ans.

Le dollar index qui compare le dollar à un panier de monnaies chutait de 0,53% à 105,60 points.

En hausse tôt le matin lorsque le rendement des bons du Trésor à dix ans a brièvement touché 5,02%, un plus haut depuis 2007, le billet vert s’est ensuite replié alors que les taux obligataires faisaient aussi marche arrière.

Après cet accès de fièvre, vers 17H45 GMT, les taux à dix ans reculaient à 4,83%.

Le rôle de valeur refuge du billet vert en période d’incertitude géopolitique se trouvait atténué car en fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (Fed) a semblé aller dans le sens d’un «ralentissement» de son tour de vis monétaire pour lutter contre l’inflation, suggérant qu’assez avait été fait, expliquait Derek Halpenny, de MUFG.

Le shekel israélien cessait de baisser dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.

Vers 17H45, la devise israélienne était stable à 4,0570 shekels pour un dollar après avoir atteint un plus bas en fin de semaine à 4,0812 shekels pour un dollar, un niveau jamais vu depuis juillet 2012.

Depuis la veille des attaques, le billet vert a gagné plus de 5% par rapport à la devise israélienne.

Les cambistes surveillaient une éventuelle offensive terrestre à Gaza par Israël, et restaient en alerte devant le «risque d’une escalade plus large du conflit, y compris à la frontière nord d’Israël», notait Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill.

La Banque d’Israël a annoncé lundi, au cours de sa première réunion monétaire depuis l’attaque sanglante du Hamas, un maintien de ses taux d’intérêt à 4,75%, comme lors de ses deux réunions précédentes.

Quelques heures après l’attaque de commandos du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, la banque centrale israélienne avait annoncé la mise en place d’un programme d’utilisation des réserves de changes pouvant aller jusqu’à 30 milliards de dollars pour soutenir le shekel.

L’or redescendait également de ses sommets de fin de semaine où l’once a frôlé les 2.000 dollars vendredi, et se repliait lundi de 0,29% à 1.988,60 dollars l’once.

De son côté, le bitcoin se maintenait au-dessus des 30.000 dollars, en hausse de 4,04% à 31.061 dollars, porté par plusieurs revers judiciaires du régulateur américain, la SEC, qui laissent espérer une éclaircie dans le secteur aux Etats-Unis.