Rebond du dollar, porté par une économie américaine qui sort du lot

AWP

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Vers 22h, le billet vert prend 0,72% face à la monnaie unique, à 1,0592 dollar pour un euro.

Le dollar a repris de la hauteur mardi, sorti renforcé de la publication d’une volée d’indicateurs d’activité dans le monde, qui confirment la vitalité de l’économie américaine par rapport à celles de tous les autres pays développés.

Vers 20H00 GMT, le billet vert prenait 0,72% face à la monnaie unique, à 1,0592 dollar pour un euro. Il avançait aussi face à la devise britannique (+0,68%), à 1,2164 dollar pour une livre sterling.

Les cambistes ont réagi à une série d’indices d’activité dits PMI, construits grâce aux données des directeurs d’achats des entreprises.

Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon ou Australie ont tous vu leurs économies se contracter en octobre selon ces indices, les deux premiers étant, de loin, les plus mal positionnés.

En France, l’indice d’activité manufacturière est ressorti à 42,6 points, soit son plus faible niveau depuis juin 2020, en pleine pandémie de coronavirus.

Quant à l’Allemagne, l’indice HCOB tous secteurs confondus pour octobre est ressorti à 45,8, son quatrième mois de contraction d’affilée. Un chiffre inférieur à 50 témoigne d’une contraction de l’activité.

Ces données tranchent avec leur équivalent américain, avec des indices au-dessus de 50 tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services, qui témoignent d’une économie toujours en expansion, alors que les économistes tablaient sur un recul dans les deux cas.

«La thèse qui fait bouger le marché, c’est celle de trajectoires économiques divergentes», qui favorise le dollar, a commenté Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.

Pour l’analyste, le fléchissement de l’euro tient aussi à la perspective d’un statu quo monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi. La présidente de l’institution Christine Lagarde «pourrait même se montrer relativement accommodante», compte tenu de la conjoncture dégradée, prévoit Marc Chandler.

Le «greenback», l’un des surnoms du dollar, s’appuyait aussi sur la stabilisation des taux obligataires américains, après une glissade lundi, le rendement des emprunts d’Etat américains à deux ans se relevant même à 5,09%, contre 5,04% la veille, en clôture.

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