Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod a accusé vendredi l’Ukraine d’avoir mené à l’aube une attaque à l’hélicoptère contre ce qu’il a décrit comme un «dépôt de pétrole» dans cette ville située à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
Le Kremlin a estimé que cet incident n’allait pas «créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations». La partie ukrainienne n’a de son côté pas formellement démenti, mais a suggéré un «sabotage».
La Croix-Rouge a annoncé que l’équipe envoyée à Marioupol en Ukraine avait dû rebrousser chemin, l’évacuation prévue de milliers de civils de cette ville assiégée par les forces russes étant «impossible».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à Emmanuel Macron de tenter «d’obtenir de la Russie les conditions nécessaires à une opération humanitaire» dans cette ville, lors d’un nouvel entretien, a indiqué la présidence française.
Les pourparlers russo-ukrainiens visant à mettre fin au conflit ont repris vendredi par visioconférence, selon le négociateur du Kremlin Vladimir Medinski.
«Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé», a-t-il indiqué, en référence à deux régions ukrainiennes, l’une que la Russie a annexée en 2014 et l’autre qui est partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses.
L’Ukraine attend toujours une «véritable réponse aux propositions qui ont été faites à Istanbul» en début de semaine, a relevé de son côté le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba.
Kiev avait notamment proposé la neutralité de l’Ukraine et de renoncer à adhérer à l’Otan, à condition que sa sécurité soit garantie par d’autres pays face à la Russie.
Les Russes «poursuivent leur retrait partiel» du nord de la région de Kiev vers la frontière bélarusse, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense, qui dénonce des pillages des soldats russes.
Dans cette même zone, les villages de Sloboda et Lukashivka, au sud de Chernihiv, ont été repris par les troupes ukrainiennes. A l’Est, «les forces russes ont échoué à prendre le moindre territoire depuis 24 heures», selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).
Les Ukrainiens ont affirmé avoir libéré 11 localités de la région de Kherson (sud). Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans des bombardements russes jeudi, selon le gouverneur régional.
Kiev a par ailleurs annoncé avoir procédé à un échange de 86 de ses militaires contre des Russes, sans préciser le nombre de ces derniers.
Au moins 53 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier, selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
La centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl n’a pas subi de dommages durant son occupation par les soldats russes, mais ceux-ci se sont probablement exposés aux radiations notamment en creusant des tranchées en zone contaminée, ont affirmé les autorités ukrainiennes.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit «ne pas être en mesure de confirmer» ces informations.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué à New Delhi l’approche équilibrée selon lui de l’Inde au sujet de la guerre en Ukraine.
L’Inde, que le président américain Joe Biden avait trouvé «hésitante» dans sa réponse à l’invasion de l’Ukraine, a refusé de se joindre aux votes condamnant Moscou aux Nations unies.
L’UE a averti Pékin que tout soutien à Moscou pour contourner les sanctions occidentales nuira à ses relations économiques avec l’Europe, son premier partenaire commercial, l’appelant à faire pression sur la Russie pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Quelque 4.102.876 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion de l’Ukraine, selon le Haut-commissariat aux réfugiés.