Le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 36e jour

AWP

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Biden «sceptique» sur un retrait partiel des troupes russes

Le président américain Joe Biden s’est dit jeudi «sceptique» face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes pour concentrer l’offensive en Ukraine sur la région du Donbass (est).

Il a par ailleurs estimé que Vladimir Poutine «semblait s’isoler», et a dit avoir «des indications selon lesquelles (le président russe) a limogé ou placé en résidence surveillée certains de ses conseillers», tout en disant ne pas avoir de «preuves irréfutables».

L’Otan s’attend à des offensives

Les forces russes «ne se retirent pas, mais se repositionnent» en Ukraine et l’Otan s’attend à des «offensives supplémentaires» de la part de Moscou, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.

Selon lui, la Russie «essaie de renforcer son offensive sur la région du Donbass» et «maintient la pression sur Kiev et d’autres villes».

Début de retrait russe de Tchernobyl

Les forces russes ont commencé à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, a annoncé jeudi l’agence nucléaire ukrainienne.

Gaz: Poutine impose le paiement en roubles

Dès le 1er avril, les acheteurs de gaz russe de pays «inamicaux» devront avoir des comptes en roubles, faute de quoi la Russie ne les livrera pas, a annoncé jeudi le président Poutine.

L’Allemagne et la France se «préparent» à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, les Européens refusant le paiement en roubles exigé par Moscou, a réagi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

Les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est «écrit dans les contrats», a assuré le chancelier allemand, Olaf Scholz.

L’Opep+ ouvre un peu les vannes, Biden puise beaucoup dans les réserves stratégiques

Les producteurs de pétrole de l’Opep+ ont annoncé, sans surprise, une nouvelle ouverture modeste de leurs vannes d’or noir, ignorant les appels à alléger la pression sur les prix induite par la guerre.

Le président américain, confronté à une inflation record minant sa popularité, a lui ordonné de puiser 1 million de barils par jour dans les réserves stratégiques de pétrole pendant six mois.

Trêve annoncée à Marioupol

Le gouvernement ukrainien devait envoyer jeudi 45 bus pour évacuer des civils depuis le port assiégé de Marioupol (Sud-Est), après que Moscou a annoncé une trêve pour permettre leur départ. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol, selon Kiev.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est dit prêt «à diriger» à partir de vendredi ces opérations d’évacuation en direction de la ville de Zaporojie, à 220 km au nord-ouest, à condition d’avoir les garanties nécessaires.

Selon l’administration militaire de la région de Donetsk, l’armée russe a de nouveau bombardé dans la nuit la région de Donetsk (Donbass), avec parfois des bombes au phosphore.

Sanctions

Londres a annoncé 14 nouvelles sanctions visant des «propagandistes et médias d’Etat» russes, dont les propriétaires de RT et Sputnik, pour contrer les «mensonges» du Kremlin.

Washington a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre la Russie, visant cette fois le secteur technologique, afin, entre autres, d’empêcher le contournement des sanctions occidentales.

La Russie a elle annoncé interdire l’entrée sur son territoire aux dirigeants européens et à la majorité des eurodéputés, en réaction aux mesures punitives la visant.

Le Kremlin réplique à Washington

Le Kremlin a jugé jeudi inquiétant que les Etats-Unis ne comprennent rien au fonctionnement du pouvoir en Russie, répondant aux Occidentaux qui affirment que les conseillers de Poutine lui mentent par peur de sa réaction sur la situation sur le terrain et qu’il est dès lors mal informé.

Depardieu dénonce «les folles dérives inacceptables» de Poutine

L’acteur français Gérard Depardieu, qui avait fait l’éloge de Vladimir Poutine dans le passé, a dénoncé jeudi «les folles dérives inacceptables» du dirigeant russe, annonçant que la totalité des recettes de ses concerts prévus début avril dans un théâtre français «reviendra aux victimes ukrainiennes».

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