Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Semblant revenir sur des annonces faites par Moscou à l’issue de discussions entre les belligérants mardi à Istanbul, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a dit ne pas pouvoir «faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d’une percée quelconque».
«Pour l’heure, nous ne pouvons pas parler de progrès et nous n’allons pas le faire», a-t-il insisté mercredi, précisant qu’il n’y avait «pas d’avancées» non plus dans l’organisation d’une éventuelle rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les représentants des Tatars de Crimée ont exigé mercredi que la restitution à l’Ukraine de cette péninsule annexée par la Russie en 2014 soit une des conditions posées par Kiev dans les négociations avec Moscou pour mettre fin au conflit armé.
Le président des Etats-Unis Joe Biden a discuté mercredi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky des capacités militaires «supplémentaires» nécessaires pour aider l’armée ukrainienne à «défendre son pays», a déclaré la Maison Blanche.
La ville de Tcherniguiv (nord) a été bombardée «toute la nuit», a annoncé le gouverneur de la région, malgré l’annonce faite la veille par Moscou d’une réduction de son activité militaire autour de Kiev et de cette ville.
A Irpin qui est désormais «à 100% contrôlée par l’armée ukrainienne», au moins 200 personnes sont mortes depuis le début du conflit, selon son maire.
Dans l’Est, l’armée ukrainienne a repris le contrôle d’une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, et les forces russes ont quitté, après un mois d’occupation, la ville de Trostyanets (nord-est).
A Marioupol (sud), les forces russes ont «délibérément bombardé un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)», a affirmé mercredi une responsable ukrainienne, sans pouvoir donner de bilan. La mairie a de son côté dénoncé l’évacuation forcée vers la Russie d’une maternité de la ville.
En cinq semaines, plus de 4 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays, un flot de réfugiés inédit depuis la seconde guerre mondiale, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).
Plus de 10 millions de personnes, soit plus d’un quart de la population, ont dû quitter leur foyer vers un autre pays ou trouver refuge ailleurs en Ukraine.
La haute commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a évoqué mercredi «des crimes de guerre» commis en Ukraine dans un long réquisitoire contre les actions menées pour l’essentiel par l’armée russe.
L’ancienne présidente du Chili n’a laissé aucun doute sur le fait qu’elle estime que la Russie est la principale fautive même si elle n’a pas totalement dédouané les forces ukrainiennes.
Un peu plus tôt, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait chargé Erik Mose, un juge norvégien ayant siégé dans plusieurs tribunaux internationaux, de diriger l’enquête sur les violations commises par la Russie en Ukraine.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé mercredi à «continuer d’intensifier les sanctions» contre la Russie jusqu’au retrait de tous les soldats russes en Ukraine.
«On ne peut pas attendre du G7 de lever les sanctions juste parce qu’il y a un cessez-le-feu», a-t-il déclaré devant une commission parlementaire, «nous devrions continuer d’intensifier les sanctions (...) jusqu’à ce que chacun» des soldats russes soit «hors d’Ukraine».
Vladimir Poutine est mal informé du déroulement de la guerre en Ukraine, parce que ses conseillers ont peur de lui révéler les pertes militaires et économiques subies par la Russie, a affirmé mercredi un haut responsable américain.