Le dollar se repliait lundi face aux devises européenne et britannique face à l’incertitude sur l’évolution de la guerre entre Israël et le Hamas, après avoir servi de valeur refuge pour les investisseurs en fin de la semaine dernière.

Vers 13h00 GMT, le billet vert cédait un peu de terrain face à la monnaie unique, qui grimpait de 0,19% à 1,0530 dollar, et comparé à la livre, qui grappillait 0,05% à 1,2149 dollar.

Face à un panier de grandes monnaies, le Dollar Index reculait de 0,15% à 106,481 points. «Il n’y a pas eu d’actualités récentes qui pourraient pousser le dollar américain encore plus haut en ce début de nouvelle semaine», estimait Fawad Razaqzada, de City Index, interrogé par l’AFP.

L’analyste tempérait cependant: ce recul ne signifie pas que le billet vert a atteint un sommet, car «les tensions persistantes au Moyen-Orient devraient apporter du soutien au dollar», et limiter ses replis, «face aux devises plus sensibles au risque».

Plus d’un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza, pendant qu’Israël continue lundi à masser des troupes aux abords du territoire palestinien en vue d’une offensive terrestre imminente contre le Hamas, après à l’attaque d’une ampleur sans précédent lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien.

Après une ruée vers les valeurs refuge avant le week-end par crainte d’une escalade immédiate du conflit, le marché des changes donnait lieu lundi à «une inversion des flux» depuis les valeurs refuge, dont le dollar, résumait Jane Foley, de Rabobank, interrogée par l’AFP.

Côté livre britannique, Huw Pill, le chef économiste de la Banque d’Angleterre (BoE), a rappelé lundi que si l’inflation au Royaume-Uni a reculé en août, à 6,7% sur un an, cette baisse reste «certainement insuffisante pour pouvoir dire que le travail est fait».

Le mandat de la BoE est «de revenir à 2%» d’inflation, «de manière durable», a rappelé M. Pill à l’occasion du Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), un groupe de réflexion indépendant.

Ces déclarations, qui restent dans la ligne des commentaires précédents de la BoE, n’ont pas entraîné de renforcement de la livre lundi.