Une vente décevante de bons US fait bondir les taux obligataires, et le dollar

AWP

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Vers 22h30, le billet vert s’appréciait de 0,86% par rapport à la monnaie unique, à 1,0531 dollar pour un euro.

Le dollar s’est nettement redressé, jeudi, stimulé par une vente de bons du Trésor jugée décevante, qui a fait monter les taux obligataires, le gouvernement américain devant payer de plus en plus cher pour emprunter.

Vers 20H25 GMT, le billet vert s’appréciait de 0,86% par rapport à la monnaie unique, à 1,0531 dollar pour un euro. Il gagnait aussi 1,14% face à la devise britannique, à 1,2175 dollar, et approchait le seuil symbolique des 150 yens pour un dollar.

Le «greenback» surfait sur les rendements obligataires américains, qui ont relevé la tête après un début de semaine en berne, rendant les placements en dollars plus attractifs.

Les taux ont réagi à la publication de l’indice des prix à la consommation CPI pour septembre, qui est ressorti au-dessus des attentes, à 0,4% sur un mois, contre 0,3% anticipé par les économistes.

«Le marché obligataire fait passer le message qu’il est toujours inquiet de l’inflation et qu’il s’attend à voir la Fed (banque centrale américaine) tenir sa promesse de garder les taux élevés pour longtemps», a commenté Chris Zaccarelli, d’Independent Advisor Alliance.

Mais pour Christopher Vecchio, de Tastylive, la ruade des taux obligataires tient davantage au résultat d’une émission de bons du Trésor à 30 ans, jeudi en début d’après-midi aux Etats-Unis.

«La demande a été faible», a souligné Angelo Manolatos, de Wells Fargo. «Et cela a conclu une semaine dans le même style», avec d’autres émissions d’obligations à 3 et 10 ans qui ont aussi attiré moins d’investisseurs que prévu.

Pour l’analyste, le marché souffre d’une «indigestion d’offre», le Trésor américain inondant, comme jamais, le marché obligataire pour financer sa dette, qui dépasse désormais 33.000 milliards de dollars.

«C’est une des pires émissions qu’on ait vue depuis novembre», selon Christopher Vecchio.

«La question n’est pas tant de savoir si les bons du Trésor sont attractifs», avance Angelo Manolatos. «Ils le sont. Mais il va falloir une réévaluation de la prime de risque» pour attirer les acheteurs, ce qui devrait faire encore monter les taux obligataires, un élément de soutien pour le dollar.

Pour autant, Christopher Vecchio voit, sur le marché, des signes «que l’on approche de l’épuisement», qui permettrait un rebond du prix des obligations, qui évolue en sens opposé de leurs taux, et un reflux des rendements.

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