Le dollar s’est stabilisé mercredi, grignotant même un peu de terrain après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (les «minutes») montrant qu’une autre hausse des taux n’est pas exclue.

Vers 18H30 GMT, le billet vert, qui avait reculé depuis lundi dans le sillage d’un repli des taux obligataires, grappillait mercredi 0,08% à 1,0596 dollar.

Face à un panier de grandes monnaies, le Dollar Index s’appréciait de 0,12% à 105,951 points.

La plupart des membres de la Fed étaient favorables à une autre hausse des taux directeurs pour combattre l’inflation, à l’issue de la dernière réunion monétaire en septembre où ils les avaient laissés inchangés, selon les minutes de la Fed.

«Une majorité de participants jugent qu’une hausse supplémentaire des taux sur les fonds fédéraux serait appropriée», selon ce procès-verbal de la réunion.

Toutefois depuis cette réunion il y a trois semaines, on a observé un changement de ton de la part de la Fed. Plusieurs de ses membres ont pointé du doigt la rapide hausse des taux obligataires qui agit de facto comme un resserrement des taux d’intérêt.

C’est «un facteur important de la correction à la baisse des rendements (obligataires, ndlr) américains et du dollar», expliquait Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Les responsables de la Fed ont estimé plus tôt cette semaine que la précédente forte hausse des rendements des bons du Trésor pourrait décourager l’institution de procéder à une hausse de taux d’ici la fin de l’année.

Ces remarques ont suscité un recul des rendements des taux obligataires, et par conséquence du dollar encore mardi, car ces taux avaient notamment été dopés par les attentes d’un plus ample tour de vis monétaire.

Le taux d’intérêt des bons du Trésor américains à dix ans se repliait mercredi à 4,59%, contre 4,65% la veille et 4,80% en fin de semaine dernière.

Les rendements obligataires américains avaient déjà amorcé leur chute en réaction à la «flambée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient entre le Hamas et Israël, qui ont favorisé une reprise de la demande de valeur refuge» que sont les obligations d’Etat, rappelait également Lee Hardman, de MUFG.

Les rendements obligataires évoluent en sens inverse du prix de ces titres sur le marché.

Le shekel, la devise israélienne, était stable à 3,95 shekels pour un dollar contre 4,65% la veille et 4,80% en fin de semaine dernière.