Le dollar en léger recul, l’euro vers sa première hausse hebdomadaire en un mois

AWP

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Le Dollar Index qui compare le billet vert à plusieurs autres devises lâchait 0,22% à 104,204 points, vers 21h.

Lesté par les craintes de récession, le dollar finissait la semaine sur une note maussade vendredi alors que l’euro était en passe d’afficher sa première hausse hebdomadaire en un mois.

Le Dollar Index qui compare le billet vert à plusieurs autres devises lâchait 0,22% à 104,204 points, vers 19H00 GMT.

«Un subtil changement dans les perspectives des taux d’intérêts a pesé sur le billet vert cette semaine, le mettant en danger d’accuser sa première baisse hebdomadaire de juin», soulignait Joe Manimbo de Western Union.

La crainte d’une récession provoquée par les hausses de prix et des taux d’intérêts alors que les banques centrales usent de leurs armes pour juguler l’inflation, commence à faire naître l’idée que les relèvements des taux de la Fed américaine pourraient se terminer plus tôt.

«Après une série d’indicateurs mondiaux décevants, les marchés commencent à prévoir un pic plus bas des taux d’intérêt et à terme, un calendrier plus rapide de réduction des taux pour les banquiers centraux si l’évolution de l’économie devait s’aggraver de manière significative», expliquait l’analyste.

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs mesurée par l’Université du Michigan a chuté plus que prévu en juin, atteignant un nouveau plus bas jamais enregistré, déprimée par l’inflation qui érode le pouvoir d’achat.

L’indice a ainsi perdu 14,4% par rapport à mai, s’établissant à 50 points, contre 50,2 pour l’estimation préliminaire de juin et les prévisions des analystes. Quasiment un consommateur sur deux (47%) blâme l’inflation, qui rogne son niveau de vie.

Du côté de l’euro qui gagnait 0,26% à 1,0550 dollar pour un euro vers 19H00 GMT, «une reprise timide de l’appétit pour le risque met la devise européenne sur la voie d’un gain hebdomadaire face au billet vert, pour la première fois en quatre semaines», indiquait Joe Manimbo.

Dans l’immédiat, «les perspectives de ralentissement de la croissance américaine, la probabilité croissante d’une récession et l’attitude de plus en plus agressive des autres grandes banques centrales devraient empêcher le billet vert de prendre un nouvel élan», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote.

La Réserve fédérale américaine (Fed), qui avait décidé mi-juin d’un tour de vis monétaire de 75 points de base, une hausse jamais vue depuis presque 28 ans, ne devrait en effet plus faire figure d’exception.

Après l’annonce de la Fed, la Banque d’Angleterre (BoE) puis la Banque nationale suisse (BNS) avaient embrayé, plus modérément.

Jeudi, la Banque de Norvège a également passé la vitesse supérieure en relevant son taux directeur de 0,5 point, à 1,25% et la Banque centrale du Mexique de 0,75 point de pourcentage.

La livre britannique, quant à elle, se stabilisait face au dollar après avoir d’abord baissé sur de nouveaux indicateurs décevants.

La livre prenait 0,08% à 1,2270 dollar vers 19H00 GMT.

La confiance des consommateurs, qui avait déjà atteint un plus bas historique en mai, a encore baissé en juin, selon l’institut GfK.

Les ventes en volumes des magasins de nourriture ont reculé de 1,6% en mai dans le pays, a aussi annoncé vendredi l’Office national des statistiques (ONS), la crise du coût de la vie commençant à se voir dans les dépenses alimentaires des Britanniques.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin s’échangeait autour des 21.000 dollars, à 20.969 dollars.

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