Vers 20h30, le billet vert prenait 0,97% à 136,39 yens, un plus bas depuis la crise financière de 1998 au Japon.
Le yen a chuté mardi jusqu’à un nouveau plus bas depuis 24 ans face au dollar, malgré un billet vert plus faible avant un discours mercredi du président de la Fed, dont la politique monétaire est bien plus ferme que celle, ultra-accommodante, de la BoJ.
Vers 18H30 GMT, le billet vert prenait 0,97% à 136,39 yens, un plus bas depuis la crise financière de 1998 au Japon.
Mardi, le Premier ministre Fumio Kishida a soutenu la politique ultra-accommodante de la Banque du Japon (BoJ), affirmant que les autorités monétaires devraient maintenir leur position actuelle pour soutenir l’économie, selon plusieurs agences de presse japonaises.
Un yen bon marché serait plutôt positif pour l’économie nationale largement tournée vers l’exportation.
Puisque les Etats-Unis «relèvent les taux et que le Japon ne le fait pas, le dollar est plus attractif et la valeur du yen continue de plonger», a résumé Louis Navelier, de Growth Investor.
«C’est la BoJ qui est à l’origine de la faiblesse du yen, allant à l’encontre de toutes les autres grandes banques centrales à l’exception de la Chine», a aussi expliqué Neil Wilson, de Markets.com.
Selon l’analyste, la hausse des taux d’intérêt mondiaux exerce une pression sur la BoJ, qui a campé sur ses positions vendredi en conservant son taux négatif.
Les investisseurs attendent la publication des minutes de la BoJ, «qui devraient mettre en évidence la divergence des banques centrales», selon Fiona Cincotta, analyste chez City Index.
«La Fed reste la banque centrale la plus agressive, ce qui devrait limiter la baisse du dollar américain, en particulier par rapport aux devises où la banque centrale est toujours accommodante comme le yen», rappelle Fawad Razaqzada, de City Index et Forex.com.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a en effet augmenté la semaine dernière ses taux de 0,75 point, une mesure inédite depuis 1994.
Les investisseurs attendent l’audition, mercredi, du président de la Fed devant le Congrès, alors que de plus en plus de voix signalent la probabilité d’une récession ou au moins d’un net ralentissement de l’économie aux Etats-Unis.
Une récession «est évidemment une préoccupation, mais l’ossature de notre économie demeure solide», a déclaré mardi une conseillère économique de la Maison Blanche, Cecilia Rouse.
«Je ne pense pas qu’une récession soit inévitable», avait pour sa part déclaré dimanche la secrétaire au Trésor Janet Yellen sur la chaîne ABC News, concédant cependant s’attendre «à ce que l’économie ralentisse».
Ainsi l’euro se maintenait face au dollar, avec la perspective de deux hausses des taux d’intérêts de la BCE cet été, réaffirmées par Christine Lagarde.
L’euro grappillait 0,22% à 1,0534 dollar.
La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a réaffirmé lundi l’intention de la BCE de procéder à deux hausses des taux d’intérêt en juillet et septembre, les premières depuis plus de 10 ans, lors d’une audition devant le Parlement européen.
Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin reprenait son souffle mardi, se consolidant au-dessus des 20.000 dollars. La devise numérique s’échangeait à 21.154 dollars, avançant de 3,56%.