Le dollar en léger repli après une intervention du patron de la Fed

AWP

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Le Dollar Index qui compare le billet vert à plusieurs autres devises lâchait 0,29% à 104,132 points, vers 21h.

Le dollar américain s’est un peu replié mercredi face aux principales monnaies après une intervention au Congrès du président de la Fed, Jerome Powell, qui est apparu déterminé à juguler l’inflation au risque de faire subir une récession à l’économie américaine.

Le Dollar Index qui compare le billet vert à plusieurs autres devises lâchait 0,29% à 104,132 points, vers 19H00 GMT.

Face à l’euro, qui continuait de profiter des attentes de relèvements des taux qui devraient démarrer le mois prochain, le dollar cédait 0,32% à 1,0569 dollar pour un euro.

Une récession aux Etats-Unis «est certainement une possibilité», même si «ce n’est pas du tout l’effet recherché», a déclaré M. Powell lors de son audition annuelle devant une commission du Congrès.

Il a reconnu qu’un atterrissage en douceur de l’économie américaine serait «très difficile», mais a insisté sur le fait que la Fed était déterminée à retrouver une inflation de 2% alors qu’elle culmine actuellement à 8,6%.

Pour Joe Manimbo, expert du marché des changes pour Western Union, «ce qui ressort de l’intervention de M. Powell est qu’il n’est pas apparu plus belliciste sur les taux qu’il ne l’était la semaine dernière après la réunion monétaire».

«Le marché a le sentiment que la Fed est davantage concernée par l’inflation que par une récession», a-t-il souligné.

«Les perspectives demeurent pour une croissance ralentie par des hausses continues des taux, mais je ne crois pas que le président de la Fed soit exagérément inquiet d’une récession à venir», a ajouté l’analyste.

La livre britannique se stabilisait après avoir plongé de près de 1% en séance après la publication de nouvelles statistiques de l’inflation au Royaume-Uni.

Vers 19H00 GMT, la livre ne perdait plus que 0,11% à 1,2264 dollar.

L’inflation a encore gonflé en mai au Royaume-Uni, pesant toujours plus sur le budget des ménages et l’économie britannique. Avec 9,1% en mai sur douze mois, la hausse des prix reste à un record en 40 ans, selon l’Office national des statistiques (ONS).

«La situation est difficile pour la livre à cause de la forte inflation qui plaide pour un resserrement des taux, mais le marché s’inquiète pour la croissance de l’économie», a résumé Joe Manimbo. «Le marché perçoit davantage d’aspects négatifs pour l’économie britannique que pour les autres économies», a-t-il noté.

La Banque d’Angleterre (BoE) avait annoncé la semaine dernière que l’inflation n’était pas encore à son pic au Royaume-Uni et pourrait dépasser 11% en octobre.

Le yen quant à lui reprenait son souffle après avoir atteint un nouveau plus bas depuis 24 ans face au dollar. Il restait cependant toujours lourdement pénalisé par les écarts de taux souverains qui se creusent entre le Japon et ses pairs.

«Cela ne devrait pas changer», estime Guillaume Dejean, «du moins tant que la banque japonaise ne révise pas sa politique ultra-accommodante couplant taux directeur négatif et politique d’encadrement de la courbe de taux».

Vers 19H00 GMT, le yen grappillait 0,22% face au billet vert à 136,27 yens pour un dollar, après être monté un peu plus tôt jusqu’à 136,71 yens - un nouveau plus bas pour la monnaie japonaise depuis la crise financière de 1998 au Japon.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin tentait de garder la tête hors de l’eau, s’échangeant à 20.202 dollars.

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