Le dollar continue à grimper, vers ses plus hauts de l’année face à l’euro

AWP

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Vers 22h, le billet vert s’appréciait de 0,57% face à la monnaie unique, à 1,0591 dollar pour un euro.

Le dollar poursuivait sa progression lundi et a enregistré des sommets de plusieurs mois face à de nombreuses devises, propulsé par une banque centrale américaine (Fed) toujours offensive, une économie résiliente et une flambée des taux obligataires.

Vers 20H05 GMT, le billet vert s’appréciait de 0,57% face à la monnaie unique, à 1,0591 dollar pour un euro. Plus tôt, il était monté jusqu’à 1,0576 dollar, pour la première fois depuis six mois. Il approche de son plancher de l’année, à 1,0484 dollar.

Shaun Osborne, de Scotiabank, n’exclut pas de voir le «greenback», l’un des surnoms du dollar, s’aventurer jusqu’aux environs de 1,04 dollar pour un euro.

Le Dollar Index, qui mesure la performance de la devise américaine contre un panier de monnaies, reste sur dix semaines de gains consécutives.

«La différence entre les projections des banques centrales en Europe et aux Etats-Unis est marquée, ce qui s’explique par la situation très différente de leurs économies», ont commenté les analystes de Convera. «Les investisseurs en ont pris acte et vendent l’euro, le franc suisse ou la livre.»

Le yen n’était guère mieux loti, lundi. La devise japonaise est tombée à 148,96 yens pour un dollar, un seuil qu’elle n’avait plus connu depuis 11 mois.

Vendredi, le ministre des Finances japonais, Shunichi Suzuki, avait ouvert la porte à une intervention du gouvernement nippon sur le marché des changes, mais l’effet, limité, de ces déclarations a été compensé par de nouvelles déclarations du gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda.

Selon ce dernier, bien que l’institution ait constaté une amélioration dans la trajectoire des prix et des salaires, que la BoJ veut voir accélérer après des décennies de déflation, «une très grande incertitude» demeure sur la propension des entreprises à poursuivre ce mouvement, a déclaré, lundi, M. Ueda.

Le yen, mais aussi les grandes devises européennes, souffrent aussi de l’envolée des taux obligataires américains, qui rendent les placements aux Etats-Unis plus attractifs.

Pour autant, si les fondamentaux jouent pour le billet vert, Shaun Obsorne estime le dollar prêt pour «une correction, ou au moins une forme de stabilisation» à brève échéance, après plusieurs semaines positives.

«Cela pourrait être déclenché par un mauvais indicateur», dit-il, «ou par la perspective du +shutdown+», c’est-à-dire la suspension de certains services de l’Etat, qui pourrait intervenir dès le 1er octobre du fait d’une impasse budgétaire au Congrès.

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