Le dollar reste conquérant, la Fed seule jugée crédible sur une hausse de taux

AWP

1 minute de lecture

Vers 22h, le billet vert avance de 0,13% face à la monnaie unique, à 1,0647 dollar pour un euro.

Le dollar continuait à gagner du terrain vendredi, toujours soutenu par la communication de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont les cambistes estiment que parmi les banques centrales ayant laissé la porte ouverte à une hausse de taux, elle est la seule crédible.

Vers 20H00 GMT, le billet vert avançait de 0,13% face à la monnaie unique, à 1,0647 dollar pour un euro. Quant à la livre, elle a plongé à son plus bas niveau depuis près de six mois face à la devise américaine, à 1,2231 dollar.

«On entre dans une séquence centrée sur la différenciation entre banques centrales» et trajectoires monétaires, a commenté Brad Bechtel, de Jefferies, qui voit cette période durer au moins un an.

Après près de deux ans de resserrement généralisé, pour juguler l’inflation, «les banques centrales font des choses différentes», poursuit l’analyste. «Ça part dans tous les sens. Cela va être une période très compliquée.»

Beaucoup d’institutions de politique monétaire ont affirmé, ces derniers jours, ne pas écarter une nouvelle hausse de taux, y compris celles qui ont opté pour un statu quo ce mois-ci.

Parmi elles, la Fed apparaît comme la seule crédible, pour beaucoup d’économistes.

«Une nouvelle hausse de taux de la Fed paraît clairement possible», selon Brad Bechtel, «alors que ce sera très dur pour la BCE (Banque centrale européenne) et la Banque d’Angleterre, ne serait-ce qu’en regardant leur croissance.»

Une série d’indicateurs ont montré, vendredi, que l’activité avait continué à se contracter en France, Allemagne et au Royaume-Uni en septembre.

Aux Etats-Unis, l’indice composite PMI (tous secteurs confondus) a, lui, fait ressortir une économie américaine en expansion (50,1 points soit au-dessus des 50 qui indiquent la stabilité), même si son rythme ralentit.

Vendredi la gouverneure de la Fed Michelle Bowman a dit s’attendre à une nouvelle hausse de taux dans les mois à venir.

La présidente de l’antenne de la Fed à Boston, Susan Collins, lui a fait écho en assurant qu’»un nouveau resserrement (n’était) clairement pas écarté».

Pour les analystes de Brown Brothers Harriman, «les données économiques américaines et la posture de la Fed devraient offrir au dollar encore plus de force».

A lire aussi...