Les grandes devises asiatiques ploient sous les assauts du dollar

AWP

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Mardi, la monnaie thaïlandaise est descendue jusqu’à 36,063 bahts pour un dollar, une première depuis près de dix mois. La devise malaisienne a, elle, reculé à 4,6972 ringgits pour un dollar.

Roupie indienne, baht, ringgit, dollar taïwanais, la plupart des devises des grandes nations asiatiques sont tombées, ces derniers jours, à leur plus faible niveau depuis des mois, sous la pression du dollar américain et des taux aux Etats-Unis.

Mardi, la monnaie thaïlandaise est descendue jusqu’à 36,063 bahts pour un dollar, une première depuis près de dix mois. La devise malaisienne a, elle, reculé à 4,6972 ringgits pour un dollar, profondeur qu’elle n’avait plus fréquenté depuis début novembre.

Leur trajectoire suit celle du yen et du yuan, le premier plombé par une politique monétaire ultra-accommodante qui semble ne jamais devoir finir, le second par le fléchissement de l’économie chinoise.

Pour Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, ces devises font l’objet d’un intense mouvement de «carry trade», qui consiste à emprunter de l’argent dans une monnaie jugée faible et prompt à se déprécier, pour le placer dans une autre, en l’occurrence le dollar où les taux sont attractifs.

«Il y a peut-être un élément compétitivité» dans cette vague, ajoute l’analyste, aucun des grands concurrents du Japon en Asie, à savoir la Chine, la Corée du Sud ou Taïwan, ne voulant lui laisser prendre un avantage compétitif grâce à sa devise.

Mais l’essentiel de cette dislocation du marché des changes est liée, selon lui, à la puissance du dollar, dont l’économie ne montre pas de signe de faiblesse, ce qui incite sa banque centrale, la Réserve fédérale, à rester agressive sur le plan monétaire.

Les opérateurs s’attendent à un statu quo de la Fed à l’issue de sa réunion, mercredi, mais ils scruteront les commentaires et les projections en matière de trajectoire monétaire et de croissance.

Les cambistes n’excluent pas un dernier resserrement cette année, et surtout, ils voient la Fed maintenir ses taux élevés sans doute beaucoup plus longtemps que n’importe quel autre pays de premier plan.

«Tout accès de faiblesse du dollar à court terme devrait être de courte durée, jusqu’à ce que les indicateurs américains se mettent à décevoir», annoncent George Vessey et Boris Kovacevic, de Convera.

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