L'asset management suisse: facteur économique important et succès à l'exportation

Communiqué, Asset Management Association Switzerland

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La demande des clients étrangers pour l'Asset Management made in Switzerland reste forte, selon la dernière étude de l’AMAS et de la Haute école spécialisée de Lucerne.

Le secteur suisse de l'asset management contribue à renforcer la place financière suisse même dans les phases de marché négatives et assume une fonction clé dans la prévoyance professionnelle LPP, comme le montre la Swiss Asset Management Study 2023 de l'Asset Management Association Switzerland (AMAS) et de la Haute école spécialisée de Lucerne (HSLU). La demande des clients étrangers pour l'Asset Management made in Switzerland reste forte.

Un secteur de l'asset management fort s'avère profitable pour les groupes d'intérêts suisses les plus divers: il est un facteur de différenciation fort pour la création de valeur de la place financière suisse, contribue à la croissance du produit intérieur brut, crée des emplois, est un contributeur fiscal pertinent et génère des contributions élevées dans le 2e pilier de la prévoyance professionnelle LPP. Ce ne sont là que quelques-unes des conclusions de la nouvelle Swiss Asset Management Study 2023, publiée lundi par l'Asset Management Association Switzerland (AMAS) et la Haute école spécialisée de Lucerne (HSLU).

Les résultats de l'étude contrastent avec les conditions de marché très difficiles de l'année dernière pour le secteur de l'asset management. Fin 2022, les actifs sous gestion de tous les asset managers suisses s'élevaient à 2,9 billions de CHF, soit un recul de 12,7%. Au cours du premier semestre 2023, les asset managers suisses ont pu regagner du terrain et briser déjà la tendance négative de 2022.

«Le fait que, pendant l'évolution négative du marché, les nouveaux capitaux nets aient tout de même augmenté de 1,6% est un indicateur de la force durable et de la confiance des investisseurs dans le secteur suisse de l’asset management», déclare Jürg Fausch, économiste à la Haute école spécialisée de Lucerne et coauteur de l'étude.

Selon les résultats de l'étude, la part des actifs gérés pour le compte de cocontractants étrangers s'élève à environ 33%, ce qui correspond à environ 1,0 bio CHF. Depuis 2017, la part des exportations a donc augmenté de près de 8 points de pourcentage. «La capacité d'exportation est un point fort du hub suisse d’asset management - malgré les inconvénients réglementaires auxquels la Suisse est exposée en tant que pays non-membre de l'UE. Il est donc d'autant plus important de poursuivre l'objectif d'un accès illimité au marché des pays de l'UE, afin que la compétitivité et l'esprit d'innovation des asset managers suisses puissent continuer à s'épanouir», déclare Adrian Schatzmann, CEO d'AMAS.

Pour la toute première fois, l'Asset Management Study 2023 met en évidence la pertinence de l’asset management pour la place financière et l'économie suisses. Ainsi, la part estimée de la valeur ajoutée du secteur financier suisse se situe entre 11 et 13% et la contribution annuelle au PIB suisse entre 0,94 et 1,19%. De 2018 à 2022, on estime que les asset managers basés en Suisse ont payé un total de 3,5 milliards de CHF d'impôts au niveau fédéral, cantonal et communal. «L'asset management stimule également la croissance économique à long terme par son rôle de canal d'investissement entre les investisseurs, les marchés financiers et l'économie réelle. Ce rôle prend une importance supplémentaire dans la mesure où l'asset management oriente de plus en plus ces flux financiers en fonction de critères de durabilité et de protection du climat», explique Fausch.

L'Asset Management Study 2023 a évalué l'efficacité du 2e pilier du système de prévoyance suisse à l'aide d'un large éventail d'indicateurs, en mettant l'accent sur le rôle clé de l’asset management et sur l'impact financier à long terme du 3e cotisant sur les actifs des caisses de pension.

Depuis 2004, les marchés des capitaux et donc les asset managers ont contribué à hauteur d'environ 32%, soit 452 milliards de CHF, à la constitution des actifs des caisses de pension suisses, ce qui contribue considérablement à l'efficacité du 2e pilier et à l'accomplissement de son mandat légal.

Néanmoins, au cours des 20 dernières années, le rendement annuel moyen net des capitaux des caisses de pension suisses a été inférieur au niveau des grands marchés de pension, de sorte que les problèmes structurels existants dans la prévoyance vieillesse professionnelle, tels que l'évolution démographique ou le faible niveau des taux d'intérêt au cours des dernières années, se sont encore accentués.

«Pour maintenir un système de prévoyance suisse efficace et durable, il est indispensable de considérer les trois piliers dans leur ensemble. Mais les futures réformes devraient absolument tenir compte des potentiels inexploités en matière de rendement des placements et du troisième cotisant, de sorte que les intérêts des assurés soient mieux préservés et de manière plus durable grâce à une compétence accrue en matière de placements et de gestion des risques au sein des caisses de prévoyance», déclare Adrian Schatzmann, CEO d'AMAS.

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