Grandes banques US: les défis économiques s’accumulent pour les consommateurs

AWP

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«Bien que le pire du COVID soit derrière nous, les défis économiques auxquels nous sommes confrontés ne sont pas moins considérables», avertit la CEO de Citigroup Jane Fraser.

Les patrons des grandes banques américaines ont prévenu mercredi que la santé financière de leurs clients, encore de bonne tenue, risquait de se dégrader dans les mois à venir, lors d’une audition parlementaire aux multiples sujets, depuis l’état de l’économie à la diversité de leurs effectifs.

«Bien que le pire du COVID soit derrière nous, les défis économiques auxquels nous sommes confrontés ne sont pas moins considérables», a ainsi averti Jane Fraser, à la tête de Citigroup, devant une commission de la Chambre des représentants.

«L’impact de la remontée des taux d’intérêt, nécessaire pour essayer de maîtriser l’inflation, est susceptible de modérer la croissance en Amérique et dans le monde», a-t-elle affirmé tout en admettant qu’il était «encore tôt» pour connaître ses réelles conséquences.

Pour Jamie Dimon, le patron de JPMorgan Chase, le consommateur «est encore plutôt en bonne forme» financière, avec des dépenses en hausse, un faible niveau d’endettement et un marché de l’emploi dynamique.

Mais ces bonnes nouvelles «font face à des forces dont nous ne connaissons pas l’impact complet», a-t-il ajouté en citant la guerre en Ukraine, la hausse du pétrole, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.

Il est ainsi compliqué de prédire si la banque centrale américaine parviendra à durcir sa politique monétaire tout en faisant «atterrir en douceur» l’économie, a relevé le banquier. La possibilité d’une récession modérée ou plus marquée s’élève avec la guerre en Ukraine et les crises énergétique et alimentaire, selon M. Dimon.

Le patron de US Bancorp, Andy Cecere, a pour sa part souligné que l’inflation affectait le plus les plus démunis. Les dépenses des consommateurs sont encore en hausse par rapport à l’an dernier, mais elles ont changé, les ménages dépensant plus pour l’alimentation et l’essence par exemple, a-t-il relevé.

Les patrons de Wells Fargo, Charles Scharf, de Bank of America, Brian Moynihan, de PNC Financial, William Demchak, et de Truist, Bill Rogers, ont aussi répondu aux questions des représentants, parfois techniques, parfois plus politiques à l’approche des élections législatives de novembre.

Le sujet d’une nouvelle règle obligeant les émetteurs de cartes bancaires à attribuer un code spécifique aux achats d’armes à feu a ainsi été plusieurs fois évoqué par des républicains tandis que des démocrates ont demandé aux dirigeants ce qu’ils faisaient pour s’assurer que les minorités aient un meilleur accès aux crédits immobiliers.

Les dirigeants seront aussi amenés à répondre jeudi aux questions de sénateurs.

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