JPMorgan Chase voit son bénéfice reculer au deuxième trimestre

AWP

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Le résultat net de la banque a baissé de 28% à 8,6 milliards de dollars, tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 1% sur la période, à 30,7 milliards de dollars.

JPMorgan Chase a vu son bénéfice net reculer au deuxième trimestre, la banque américaine ayant notamment mis de l’argent de côté pour prendre en compte le fait qu’elle prête plus d’argent ainsi qu’une «modeste détérioration des prévisions économiques».

Son PDG, Jamie Dimon, a mis en avant dans un communiqué publié jeudi «deux dynamiques contradictoires».

D’un côté, l’économie américaine continue de croître, avec un marché de l’emploi et des dépenses des consommateurs de bonne tenue, explique-t-il.

Les dépenses sur les cartes de débit et de crédit de la banque ont ainsi augmenté de 15%, dopées par les voyages et les restaurants.

«Mais les tensions géopolitiques, l’inflation élevée, l’érosion de la confiance des consommateurs, l’incertitude quant à l’évolution des taux élevés (et la politique de la banque centrale américaine), combinés à la guerre en Ukraine et à ses effets néfastes sur l’énergie et les prix alimentaires, sont très susceptibles d’avoir des conséquences négatives sur l’économie mondiale à un moment donné», ajoute-t-il.

L’établissement a au total augmenté ses provision de 1,1 milliard de dollars, dont 657 millions de dollars de dollars pour les prêts non remboursés et de nouvelles réserves de l’ordre 428 millions de dollars, «afin de réfléter la croissance des prêts ainsi qu’une modeste détérioration des prévisions économiques».

Le chiffre d’affaires de la banque a augmenté de 1% sur la période, à 30,7 milliards de dollars (30,2 milliards de francs). Il a été porté par la hausse des revenus nets d’intérêts (+19%), soit la différence entre les intérêts que JPMorgan gagne sur les prêts consentis à ses clients et les intérêts qu’elle verse aux épargnants et autres créanciers, dans le sillage de la hausse des taux d’intérêt engagée par la banque centrale américaine.

Son bénéfice net a baissé de 28% à 8,6 milliards de dollars.

Il pâtit d’une part de la comparaison avec le deuxième trimestre 2021, quand la banque avait diminué les réserves mises de côté au début de la pandémie pour faire face aux éventuels impayés de ses clients.

Du côté des particuliers et petites entreprises, la banque a vu les dépôts augmenter (+13%) mais l’activité de prêts immobiliers reculer.

La banque a aussi vu les commissions générées par ses banquiers d’investissement fortement reculer (-54%), les entreprises n’étant pas enclines à engager actuellement de grosses opérations ou à entrer en Bourse au vue de l’incertitude sur l’économie mondiale et des turbulences sur les marchés.

Les revenus tirés des marchés, en proie à une forte volatilité, ont, eux, augmenté de 15%.

La banque a aussi annoncé qu’elle suspendait son programme de rachat d’actions afin de s’assurer qu’elle puisse répondre aux exigences des régulateurs en termes de capital.

L’action reculait d’environ 3% dans les échanges électroniques à Wall Street.

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