Dopé par les inquiétudes sur Credit Suisse, l’or grimpe à plus de 2000 dollars l’once

AWP

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Vers 11h15, le métal jaune gagne quelque 0,33% à 1995 dollars, après être monté dans la matinée à 2009,73 dollars, à un sommet depuis un an.

Le prix de l’or, propulsé par les inquiétudes qui s’aggravent sur le secteur bancaire après le rachat à prix cassé du géant helvétique Credit Suisse, a dépassé lundi le seuil symbolique de 2000 dollars l’once.

Alors que les titres des grandes banques plongent en Bourse lundi après le rachat par UBS de Credit Suisse, les investisseurs craignant une réaction en chaîne se rabattent sur l’or, valeur refuge traditionnelle.

Le métal jaune gagne quelque 0,33% à 1995 dollars dans la matinée vers 10H15 GMT, après être monté à 2009,73 dollars, à un sommet depuis un an.

Depuis la faillite de l’américaine Silicon Valley Bank (SVB) il y a dix jours, le prix de l’or sur le marché financier a grimpé de près de 9%.

L’or avait passé le cap de 2000 dollars à seulement deux reprises: en août 2020, en pleine pandémie de Covid-19, quand il avait touché un record historique à 2.075,47 dollars, et en mars 2022, lors des premières semaines de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’or est «très attractif dans une période où les détenteurs de gros comptes dans des banques en faillite se demandent combien ils pourront récupérer», commente dans une note Rupert Rowling, analyste pour la plateforme d’achat de métaux précieux Kinesis Money.

Par ailleurs, les investisseurs se demandent si les banques centrales, qui montent leurs taux depuis de longs mois pour lutter contre l’inflation, ne vont pas être obligées de lever le pied en raison des dégâts qu’elles causent au secteur bancaire.

Dans ce cas de figure, des taux directeurs moins élevés malgré une inflation toujours forte pourraient encore profiter à l’or.

D’autres actifs, qui avaient profité pendant des années de taux bas et de l’afflux de liquidité sur le marché mais souffraient ces derniers mois du resserrement monétaire, et se sont donc envolés sur les dernières séances, à l’instar des géants de la tech, et du bitcoin.

Il a «une forte corrélation avec les actions technologiques, et gagne 45% depuis son plus bas de mars», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Le bitcoin a encore gagné plus de 5% durant le week-end pour atteindre lundi 28’456 dollars, un sommet depuis juin 2022.

Mais la volatile cryptomonnaie reste en baisse de près de 60% par rapport à son sommet historique atteint en 2021 à 68’992 dollars.

«Il est clair pour l’instant que la performance du bitcoin dans un environnement de taux élevés reste fortement liée à la politique» de la Fed, prévient Simon Peters, analyste chez eToro.

Comme pour l’or, les regards du marché seront donc braqués sur la Réserve fédérale américaine, pour voir comment l’institut monétaire réagira lors de sa réunion mardi et mercredi.

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