La bourse américaine a terminé en nette baisse hier à la suite de la «pause hawkish» de la Fed. La réserve fédérale a comme prévu maintenu sa politique monétaire inchangée, mais a signalé une nouvelle hausse des taux d’ici la fin de l’année et a ne prévoit plus que deux baisses des taux l’année prochaine là ou elle en prévoyait quatre en juin.

La Fed a revu ses prévisions de taux à la hausse, ce qui a pesé sur les marchés d'actions et d'obligations. Le rendement américain à 10 ans a atteint son plus haut niveau depuis 16 ans, à 4,35%, tandis que le Russell 2000 et le S&P 500 ont baissé d'environ 1,0%.

La pression vendeuse n’est toutefois pas nouvelle sur les marchés actions. Depuis le début du mois d’août, les principaux indices boursiers évoluent en baisse, particulièrement le Russell 2000 qui recule de 10% compte tenu de la plus grande vulnérabilité des petites et moyennes capitalisations boursières au resserrement monétaire. En effet, leurs bilans sont beaucoup moins solides que les mastodontes américains, avec environ 40% des composantes de l’indice Russell 2000 qui ne sont pas profitables et qui vont avoir donc beaucoup de mal à se refinancer.

Analyse technique du cours du Russell 2000

Du point de vue de l’analyse technique, cette pression vendeuse depuis le début du mois d’août aboutit à la formation d’une figure en tête et épaules très claires sur le Russell 2000, ce qui ouvre la voie à un retournement baissier majeur. Malgré la baisse de 10% depuis le plus haut de l’été, il semblerait y avoir donc une marge de correction supplémentaire. Le premier objectif sera un retour au plus bas de l’année à 1700 points, puis au plus bas de l’année dernière à environ 1640 points.

L’oblique haussière passant par les creux de septembre, mais et mai derniers sera à surveiller de près car un repli en dessous renforcerait les perspectives baissières de court terme et suggérerait même une nouvelle jambe de baisse majeure du Russell 2000. En effet, une vague de baisse similaire à celle connue au premier semestre 2022 serait théoriquement à s’attendre depuis le plus haut de l’été, soit une correction jusqu’à 1200 points!