Retour de l’aversion pour le risque – Flash boursier Bonhôte

Julien Staehli, Pierre-François Donzé, Karine Patron, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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La consommation intérieure américaine reste robuste. L’inflation continue de ralentir en Europe.

Le mouvement baissier s’est accéléré la semaine dernière face à des données macroéconomiques américaines qui restent résilientes et entretiennent la poursuite de la hausse des rendements obligataires. De plus, les espoirs d’une désescalade rapide du conflit israélo-palestinien ont été de courte durée et cela s’est traduit par un retour de l’aversion pour le risque. Le cours de l’or a bien profité de cet environnement.

Ainsi, les rendements obligataires se sont fortement tendus. Le taux 10 ans US a tutoyé le niveau de 5%, le Bund allemand est repassé au-dessus de 2,75%.

Aux Etats-Unis, la consommation intérieure, principal moteur de la croissance de l’économie du pays, reste robuste. Après une hausse de 0,8% en août, les ventes au détail ont encore augmenté de 0,7% en septembre, surpassant largement les attentes des analystes (+0,2%). Hors automobiles et carburants, celles-ci ont progressé de 0,6%.

D’autre part, la solidité du marché du travail américain a été, une nouvelle fois, confirmée par la publication des inscriptions au chômage qui ont baissé lors de la semaine au 14 octobre, à 198’000 contre 211’000.

Cependant, si la consommation des ménages a jusqu’ici bien résisté aux effets du durcissement monétaire de la Fed, l’effet retardé des hausses de taux et le rebond récent du cours du pétrole pourraient finir par impulser une dynamique récessive.

Le discours de la Fed n’a pas varié pour le moment. Cependant, les premiers effets du resserrement monétaire sont désormais visibles sur le secteur de l’immobilier. D’autre part, les tensions géopolitiques exacerbées et leurs conséquences sur le climat des affaires pourraient dissuader la Fed de conserver une approche restrictive dans sa politique monétaire afin d’éviter que son économie ne subisse une récession plutôt qu’un atterrissage en douceur.

En Europe, l’inflation continue de ralentir. En septembre, l’indice des prix à la consommation IPCH a augmenté de 4,3%. D’un mois à l’autre, l’inflation a progressé de 0,3%, contre une première estimation de 0,5%. En Allemagne, le ralentissement économique se confirme comme en témoignent les chiffres de la production industrielle qui a baissé de 2% au mois d’août. Face à un environnement économique qui se délite lentement, la BCE devrait marquer une pause et laisser ses taux d’intérêt inchangés.

Enfin, l’économie chinoise continue d’être confrontée à des turbulences dans le secteur immobilier ce qui retarde la reprise attendue. Les mesures de relance du gouvernement devraient toutefois finir par porter leurs fruits.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en baisse de -2,39% alors que l’indice technologique du Nasdaq cède -3,16%. L’indice Stoxx 600 Europe, recule, quant à lui, de -3,44%.

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