Environnement économique résilient en Amérique – Flash boursier Bonhôte

Julien Staehli, Pierre-François Donzé, Karine Patron, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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Consommation des ménages en hausse. Ralentissement de l’inflation dans la zone euro.

Les marchés actions ont légèrement consolidé la semaine passée. En effet, bien que les données macroéconomiques américaines aient été plus faibles que prévu, et de nature à soulager les intervenants face au ton ferme de la Fed lors de sa dernière réunion, la persistance des prix élevés du pétrole a pesé sur la tendance.

Les rendements obligataires ont poursuivi leur progression. Le taux 10 ans US s’est rapproché du niveau de 4,70%, le Bund allemand a quant à lui franchi la barre de 2,90% avant de refluer.

L’activité économique américaine continue de subir les effets du resserrement monétaire, comme le montre la publication des commandes de biens durables qui se sont stabilisées à 0,2% en août, après une chute de 5,6% en juillet. Toutefois, en excluant les équipements de défense, elles se sont contractées de 0,7%.

L’environnement économique morose pèse sur la confiance du consommateur américain qui s’est dégradée bien plus fortement que prévu en septembre. Ainsi, l’indice de confiance a reculé à 103, contre 108,7 le mois dernier.

Cependant, les augmentations salariales soutiennent les dépenses de consommation des ménages qui ont augmenté de 0,4% au mois d’août, pour des revenus en croissance de 0,4%.

D’autre part, l’indice d’inflation des prix PCE s’est établi à 3,5% en rythme annuel pour août, en légère accélération donc par rapport à 3,4% le mois précédent, mais en excluant les produits alimentaires et l’énergie, il est passé de 4,3% à 3,9% d’un mois à l’autre.

Enfin, le marché immobilier américain reste également sous pression. Ainsi, les ventes de maisons individuelles neuves ont chuté plus que prévu en août, le taux hypothécaire fixe à 30 ans a dépassé les 7%, ce qui pénalise les acheteurs potentiels.

En Europe, l’inflation allemande a fortement ralenti en septembre atteignant son plus bas niveau depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’indice des prix à la consommation a ainsi augmenté comme attendu de 4,5% sur le mois de septembre en glissement annuel, contre +6,1% en août. Hors énergie et alimentation, le taux d’inflation annuel de base s’établit à 4,6%. Si elle reste encore très éloignée de l’objectif de 2%, la trajectoire de l’inflation est plutôt rassurante.

Dans la zone euro l’inflation a donc ralenti en septembre, pour tomber à un plus bas de deux ans. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) ressort à 4,3% sur un an après 5,2% en août. En excluant les produits alimentaires non transformés et l’énergie, l’inflation a ralenti à 5,5% après 6,2% le mois dernier. Ces données pourraient conforter la Banque centrale européenne (BCE) et la convaincre d’avoir suffisamment relevé les taux afin de faire revenir l’inflation vers l’objectif de 2% en 2025.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine en baisse de 0,74% alors que l’indice technologique du Nasdaq est resté stable à 0,06%. L’indice Stoxx 600 Europe, abandonne, quant à lui, 0,67%.

L’essentiel en bref

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