Nvidia porte les marchés vers le haut – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd, Bertrand Lemattre et Pascal Maire, Banque Bonhôte & Cie SA

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Signes de ralentissement économique aux Etats-Unis. L’inflation se stabilise en Europe.

Au cours d’une semaine avare en données macroéconomiques, l’attention était focalisée sur les résultats des entreprises. Nvidia n’a pas déçu et, malgré des attentes très élevées, a réussi à surprendre les marchés avec des revenus en hausse de 265%, tirant ainsi l’industrie technologique et le reste de la cote vers le haut. Plusieurs indices ont même atteint de nouveaux records.

Cet engouement extrême pour les valeurs liées à l’intelligence artificielle n’est pas sans rappeler celui des valeurs «dot-com» au début du millénaire. D’autant plus que l’indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis a reculé plus que prévu en janvier, de -0,4% alors qu’on attendait -0,3%, après une baisse de -0,1% en décembre. Cette diminution provient du repli du nombre d’heures travaillées dans l’industrie manufacturière, indiquant que l’économie américaine ralentit.

Le Département du Travail américain annonce pour sa part 201’000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage pour la semaine du 12 février, un chiffre en recul par rapport à celui révisé de la semaine précédente, mais inférieur aux 216’000 attendus.

Les minutes du FOMC meeting n’ont pas révélé de surprises. Les membres ont estimé que les risques pesant sur la réalisation des objectifs du Comité en matière d’emploi et d’inflation étaient en train de devenir plus équilibrés mais ont en même temps rappelé que les perspectives économiques sont incertaines et qu’ils « restaient très attentifs aux risques d’inflation ».

Dans la zone euro, les indices des prix à la consommation, parfaitement en ligne avec les attentes, montrent une stabilité de l’inflation en janvier, 2,8% en termes annuels et une diminution de 0,4% en termes mensuels. Ces valeurs bien qu’encourageantes restent cependant encore trop élevées pour compter sur une baisse des taux directeurs lors de la prochaine réunion du 7 mars.

L’indice HCOB des PMI composites de la zone euro s’est établi à 48,9 en février, contre 47,9 en janvier, toujours bien en-dessous de la barre des 50. L’étude démontre de fortes disparités de tendances entre secteurs et pays et révèle que la conjoncture reste particulièrement fragile dans l’industrie manufacturière, faiblesse dont pâtit principalement l’économie allemande.

La plus forte contraction économique de la zone depuis 2013 montre enfin des signes d’affaiblissement. Les chiffres de l’emploi témoignent d’un certain optimisme des entreprises privées, puisque les engagements s’accélèrent par rapport à janvier.

Au niveau du marché obligataire, le rendement du 10 ans américain s’est détendu pour finir la semaine 4,25% et celui du 10 ans allemand à 2,36%. La semaine aura vu le S&P 500 terminer la semaine en hausse de 2,28%, le Nasdaq de 2,23%, alors que le Stoxx Europe 600 termine en hausse de 1,09%.

La semaine à venir donnera probablement plus de précisions quant aux prochaines décisions de la Fed et la BCE avec des publications de données très attendues.

L’essentiel en bref

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