Wall Street a de nouveau terminé en baisse vendredi, pénalisée par l'accélération inattendue de l'inflation de base PCE qui fait craindre que la Fed durcisse ses taux directeurs encore plus que prévu. La jauge d'inflation préférée de la Fed, l'indice des prix PCE de base, a accéléré pour la première fois depuis septembre, à 4,7% en janvier contre 4,6% en décembre. De plus, d'autres rapports ont montré que le revenu des ménages américains et les dépenses de consommation ont fortement rebondi le mois dernier, tout comme les ventes de logements et le sentiment des consommateurs.

Ces publications ont évidemment alimenté les anticipations de resserrement monétaire, comme en témoignent les rendements obligataires qui ont continué à augmenter. Le rendement des bons du Trésor à 2 ans a augmenté de 9 points de base pour atteindre 4,78%, son niveau le plus élevé depuis son pic de novembre, et le rendement à 10 ans a augmenté de 7 points de base pour atteindre 3,95%.

Forcément, cette hausse du marché obligataire a exercé une pression sur les multiples de valorisation des marchés actions, notamment sur les valeurs les plus chères comme les GAFAM. Apple, Microsoft, Amazon, Google et Tesla ont sous-performé le S&P 500 et le Nasdaq 100 vendredi.

La question de l'inflation devrait rester au centre des préoccupations dans les semaines à venir, en attendant la prochaine réunion du FOMC fin mars. Meilleures sont les statistiques économiques, meilleures sont les chances d'un nouveau resserrement monétaire de la banque centrale et donc plus forte sera la pression sur les marchés actions et obligataires. Par conséquent, outre les nombreux discours des banquiers centraux prévus dans les médias cette semaine, les investisseurs surveilleront de près les indices ISM et les premières estimations de l'inflation dans la zone euro en février.

Prévision du cours du Nasdaq 100

Sur le plan de l’analyse technique, les perspectives du Nasdaq 100 redeviennent baissières depuis la mi-février suite au signal baissier de l’indicateur MACD (droite verticale) et du repli sous la moyenne mobile à 20 séances. Ces perspectives baissières ont été renforcées la semaine dernière par le repli du Nasdaq 100 sous l’ancienne résistance de décembre à 12'177 points dépassé courant janvier.

Néanmoins, le Nasdaq revient désormais tester sa moyenne mobile à 200 séances pour la première fois depuis qu’il l’a dépassée en début d’année. Cette moyenne mobile est très surveillée par les stratégies de suivi de tendance et pourrait donc réveiller les acheteurs.

Les perspectives baissières seraient à court terme invalidées en cas de rebond au-dessus de la moyenne mobile à 20 séances.