Marchés: l’Europe résiste, Wall Street encore en hausse

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A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,27%, le Nasdaq a pris 1,31%, et l’indice élargi S&P 500, 0,71%. C’est la neuvième hausse en onze séances pour le Dow Jones.

Les places boursières occidentales ont progressé lundi excepté à Londres, portées par la rechute des cours du pétrole et des espoirs d’une issue à la guerre en Ukraine, ainsi qu’un repli des taux obligataires.

Soutenus dans la première moitié de séance par la baisse du prix du pétrole, les indices européens ont calmé leur ardeur en fin de journée: Paris a gagné 0,54%, Francfort 0,78% et Milan 0,63%. La Bourse de Londres a pour sa part terminé en légère baisse de 0,14%, pénalisée par les valeurs pétrolières. A Zurich, le SMI a gagné 0,28%.

A Wall Street, malgré un trou d’air en milieu de séance, le Dow Jones a gagné 0,27%, l’indice Nasdaq, à majorité technologique, a pris 1,31%, et l’indice élargi S&P 500, 0,71%. C’est la neuvième hausse en onze séances pour le Dow Jones.

Pour les analystes de Briefing.com, l’accélération finale des indices a été «initiée par les informations du Financial Times indiquant que la Russie était prête à laisser l’Ukraine entrer dans l’Union européenne, pour peu qu’elle ne rejoigne par l’Otan».

Toujours selon le quotidien financier britannique, qui cite des documents préparatoires à un cessez-le-feu, la Russie n’exigerait plus une «dénazification» de l’Ukraine, présentée jusqu’ici par le président russe Vladimir Poutine comme la principale raison de l’invasion de l’Ukraine.

Les négociateurs russes et ukrainiens sont arrivés lundi à Istanbul pour une nouvelle session de pourparlers visant à tenter d’arrêter un conflit qui a déjà causé plus de 500 milliards d’euros de pertes économiques à l’Ukraine, selon la ministre de l’Économie ukrainienne, Ioulia Sviridenko.

Outre l’Ukraine, les investisseurs ont aussi été satisfaits du repli des taux obligataires, qui ne cessaient de grimper depuis début mars, selon Jack Ablin, responsable de la stratégie d’investissement chez Cresset Capital.

Après avoir touché 2,55% plus tôt lundi, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans était ainsi retombé à 2,46%.

Le pétrole pâtit du confinement en Chine

Les prix du pétrole ont perdu plus de 6% lundi, alors que des confinements en Chine, notamment à Shanghai, capitale économique du pays, font craindre pour la demande d’or noir, ce qui pourrait justifier la poursuite de la stratégie de relèvement modeste de la production des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés de l’accord Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé en chute de 6,77% à 112,48 dollars, plombé par la crainte que les confinements en Chine ne déprime la demande d’or noir.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour le contrat à échéance en mai, a perdu 6,97% à 105,96 dollars.

Les brasseurs Carlsberg et Heineken quittent la Russie

Le danois Carlsberg (+3,47%) a annoncé sa décision de quitter la Russie avec la mise en vente de ses importantes activités dans le pays, qui comptent 8.400 employés, à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Le néerlandais Heineken (-0,07%) a également annoncé son retrait de Russie.

Faux pas chez Barclays

Barclays a perdu 4,08% à 160,48 pence après avoir annoncé avoir vendu par erreur certains titres financiers en excès aux Etats-Unis, faisant naître un droit de rétractation de certains acquéreurs qui pourrait lui coûter 450 millions de livres.

Rolls Royce déchante

Rolls Royce a chuté de 10,68% à 98,38 pence après s’être emballée en fin de semaine dernière sur des spéculations portant sur une prise de contrôle par un acteur non identifié, mais qui n’avaient jusqu’à présent pas été confirmées, explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

Du côté des devises

L’euro était quasiment à l’équilibre face au dollar (+0,01%) à 1,0985 dollar. Handicapé par une décision de la Banque du Japon, qui va racheter des obligations d’Etat sur le marché, le yen est descendu à son plus bas niveau depuis août 2015 face au dollar et à l’euro.

Le bitcoin avançait de 4,36% à 47.998 dollars. Il avait atteint, plus tôt, son plus haut de l’année, à 48.215 dollars.

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