Marchés: l’Europe dans le vert mais Wall Street plus mitigé

AWP

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A la clôture des places du Vieux Continent, Francfort prend 0,62%, Paris 0,22% et Londres grimpe de 0,92%. En revanche, Zurich recule de 1,15%.

Les bourses européennes ont fini dans le vert lundi en dépit d’un début de semaine poussif à Wall Street où les investisseurs décortiquaient des déclarations de plusieurs responsables de la banque centrale américaine sur la lutte contre l’inflation.

En Europe, la Bourse de Francfort a gagné 0,62%, tiré par Infineon, dont le titre a pris 7,77% à 31,50 euros après l’annonce d’une première étape vers une collaboration du constructeur de semi-conducteurs avec Stellantis pour livrer des puces en carbure de silicium. Paris a pris 0,22% et Londres est montée de 0,92%, aidée par le secteur pharmaceutique. A Zurich, le SMI a perdu 1,15%.

A Wall Street, le Dow Jones prenait 0,38%, l’indice Nasdaq abandonnait 0,25% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,12% vers 17H30 GMT.

Les investisseurs saluaient les mesures de soutien à l’immobilier annoncées par Pékin, analysaient des déclarations politiques sino-américaines et de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed).

En fin de semaine dernière, ils avaient été soulagés par le freinage de l’inflation en octobre aux Etats-Unis, qui leur fait espérer un ralentissement du rythme des hausses de taux de la Fed.

L’institution devrait bientôt ralentir le rythme auquel elle relève son taux directeur, principal outil de lutte contre l’inflation, a déclaré lundi sa vice-présidente Lael Brainard, soulignant cependant qu’il n’était pas encore l’heure d’arrêter ces hausses.

Chez Neuberger Berman, Erik L. Knutzen estime que «les marchés tirent probablement des conclusions hâtives sur les données de l’inflation de la semaine dernière, écartant la possibilité que l’inflation reste bloquée dans la fourchette des 3 à 4 % pendant une période prolongée».

Sur le marché obligataire, les taux souverains divergeaient de part et d’autre de l’Atlantique. Le rendement sur l’emprunt américain à deux ans, reflétant les anticipations des évolutions des taux de la Fed et de l’inflation, remontait à 4,41% après avoir fondu jeudi après l’annonce de la décélération de l’inflation américaine. A contrario, le rendement de même maturité pour l’Allemagne refluait un peu.

Cet été, les marchés avaient déjà espéré que le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis en juillet et une série d’indicateurs montrant une croissance ralentie incitent la Banque centrale américaine à infléchir sa politique monétaire. Jusqu’à ce que plusieurs déclarations de responsables de l’institution ne remettent en cause cette perspective.

La pharma en forme à Londres, revers pour Roche

A Londres, le géant pharmaceutique GSK a pris 3,13%, porté par des résultats positifs d’une étude en cours sur un traitement de la tuberculose. Et AstraZeneca a gagné 2,55%. A Paris, Sanofi est monté de 2,01%.

En revanche, le traitement expérimental de Roche contre la maladie d’Alzheimer n’a pas atteint ses objectifs lors d’essais cliniques de phase III, un nouveau revers sur cette maladie qui a fait chuter son titre de 3,98% à la Bourse de Zurich.

Ocado s’envole

La plateforme de livraison de courses britannique Ocado s’est envolée de 13,99% à 925,60 pence à la Bourse de Londres, «continuant à tirer parti» de l’annonce début novembre d’un partenariat avec le géant sud-coréen de la vente au détail Lotte, selon Michael Hewson, de CMC Markets.

Un potentiel plan social chez Amazon

Amazon (-1,75% vers 17H30 GMT) se prépare à licencier environ 10.000 employés d’après le New York Times. La plateforme de vente en ligne deviendrait ainsi le dernier géant américain de la tech en date à répondre à la crise économique avec un plan social de grande envergure.

Du côté du bitcoin et du pétrole

La Livre était sous pression avant la présentation du budget britannique jeudi, quand le billet vert profitait également de commentaires de la Fed réaffirmant sa volonté de combattre l’inflation.

Vers 17H30 GMT, la livre perdait 0,73%, à 1,1744 dollar.

Le patron de la plateforme de cryptomonnaies Binance a affirmé lancer un fonds de recours pour limiter les dégâts causés par la faillite de sa rivale FTX, redonnant un peu de couleur au cours du bitcoin, qui montait de 1,25% à 16.569 dollars.

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 reculait de 2,80% à 93,31 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre baissait de 3,47% à 85,92 dollars.

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