Les marchés européens jouent la prudence avant l’inflation américaine

AWP

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Les bourses ont terminé sans tendance. Paris a cédé 0,17%, Francfort 0,16% et Londres 0,14%. En revanche, Milan (+0,36%) et d’autres places du Vieux Continent ont progressé, à l’instar de Zurich (+0,71%).

L’attentisme dominait sur les marchés mercredi, avant les résultats définitifs des élections de mi-mandat aux Etats-Unis et la publication jeudi des chiffres de l’inflation américaine pour octobre.

En Europe, les bourses ont terminé sans tendance. Paris a cédé 0,17%, Francfort 0,16% et Londres 0,14%. En revanche, Milan (+0,36%) et d’autres places du Vieux Continent ont progressé, à l’instar de l’indice SMI de la Bourse suisse (+0,71%).

Wall Street évoluait dans le rouge depuis l’ouverture. Vers 16H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,83%, le S&P 500 de 0,79% et le Nasdaq de 1,07%.

Le dépouillement des bulletins des élections de mi-mandat aux Etats-Unis n’était pas terminé, mais la Chambre des représentants semblait acquise aux républicains, tandis que la composition du Sénat était encore incertaine.

«Le scénario dans lequel les démocrates seraient en minorité à la Chambre des représentants et faiblement majoritaires au Sénat est plutôt favorable pour les équilibres financiers et budgétaires, car il devrait y avoir plus de discussions sur les dépenses et le budget», a expliqué Laurent Le Grin, responsable dans la gestion convertible chez Degroof Petercam AM.

«Cela peut permettre de baisser quelques tensions sur les dépenses et le budget américain», a-t-il ajouté.

Au centre de l’attention des investisseurs, il y a aussi et surtout les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis en octobre, attendus jeudi.

L’enjeu pour les marchés est «de savoir si ces chiffres ouvriront la voie à un ralentissement du rythme du resserrement monétaire (de la Réserve fédérale, NDLR) en décembre et au début de l’année prochaine», clarifie Craig Erlam, analyste chez Oanda.

La banque centrale américaine relève agressivement ses taux directeurs depuis mars pour maîtriser l’envolée des prix. Les acteurs de marché considèrent qu’il faudrait une amélioration sur le front de l’inflation combinée à une détérioration sur le marché du travail aux États-Unis pour espérer une inflexion de sa politique monétaire.

Meta réorganisation

Meta, la maison mère de Facebook, va supprimer 11.000 postes, soit environ 13% de ses effectifs. Le titre grimpait de 8,06% vers 16H55 GMT.

Dans le secteur technologique américain, qui a montré des signes de ralentissement au troisième trimestre, les autres valeurs du secteur étaient plutôt à la baisse.

Snap (-6,18%), Lyft (-0,41%) et Amazon (-2,55%), qui ont précédemment annoncé des mesures salariales, reculaient. Zoom chutait de 7,48% et Uber de 2,55%.

Quant à l’action Walt Disney, elle plongeait de 11,79% après que ses plateformes de streaming ont enregistré des pertes plus que doublées sur un an.

Sans rap, Adidas dérape

L’équipementier sportif allemand Adidas a sabré ses prévisions de résultats pour 2022 - bénéfice net attendu 250 millions d’euros contre le double avant -, après avoir arrêté fin octobre sa juteuse collaboration avec le bouillonnant rappeur américain Kanye West.

Le groupe dispose néanmoins d’»options» pour écouler les baskets montantes «Yeezy» et prévoit de profiter du mondial de football au Qatar pour engranger 400 millions d’euros de ventes de maillots et de chaussures. L’action, en perte de 50% depuis le début de l’année, a gagné 3,70% mercredi.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar rebondissait, profitant de son statut de valeur refuge.

Vers 16H50 GMT, le billet vert prenait 1,17% à 1,1410 dollar pour une livre, et était en hausse plus modérée de 0,28% face à l’euro, à 1,0046 dollar.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin tombait de 8,30% à 17.145 dollars, après être brièvement passé sous la barre des 17.000 dollars, un plus bas depuis novembre 2020. Les déboires de la plateforme FTX, qui a dû faire appel à son rival Binance pour faire face à un problème de liquidités et va désormais lui vendre la plus grande partie de son activité, ajoutent aux inquiétudes sur le secteur.

Les prix du pétrole poursuivaient leur repli, lestés par des réserves commerciales américaines de pétrole brut en forte hausse la semaine dernière.

Vers 16H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 reculait de 2,15% à 93,30 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 2,33% à 86,84 dollars.

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