Les marchés européens attentistes face à la situation en Chine et à l’inflation

AWP

2 minutes de lecture

Après une ouverture en baisse, les bourses ont fini sans tendance générale. Francfort grappille 0,55%, Paris reste complètement stable et Londres lâche 0,48%.

Les marchés mondiaux tâtonnaient lundi, l’enthousiasme autour d’un assouplissement de la politique zéro-Covid en Chine étant atténué par une certaine prudence à la veille des élections américaines de mi-mandat et à deux jours d’une importante publication sur l’inflation américaine.

Après une ouverture en baisse, les bourses européennes ont fini sans tendance générale. Francfort a gagné 0,55%, après de bons chiffres pour la production industrielle en Allemagne, et Paris a terminé complètement stable. Londres a pour sa part perdu 0,48%, plombée notamment par le géant pharmaceutique britannique GSK, qui a perdu 4,72% après avoir annoncé des résultats décevants pour le Blenrep, un candidat médicament pour un type de cancer du sang.

A Zurich, le SMI a cédé 0,35%.

Wall Street s’était montré plus optimiste à l’ouverture mais poursuivait sans enthousiasme vers 16H30 GMT. Le Dow Jones prenait 0,39%, le S&P lâchait 0,07% et le Nasdaq reculait de 0,40%.

«Le début de la semaine est relativement terne, après une semaine qui a été tout sauf cela», commente Craig Erlam, analyste chez Oanda, qui pointe la «confusion» des investisseurs lors d’une séance «agitée».

En effet, la baisse des exportations et des importations en Chine a renforcé chez de nombreux investisseurs l’espoir que le pays assouplisse sa politique zéro-Covid, car ils estiment que le gouvernement devra s’y résoudre pour ne pas trop affecter la croissance. Pourtant, Pékin a réaffirmé samedi que le pays s’en tiendrait «indéfectiblement» à cette politique zéro-Covid.

En parallèle, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis créent une certaine incertitude. «Une perte de majorité pour les démocrates signifierait une atténuation de la politique budgétaire expansionniste des Etats-Unis», explique à l’AFP Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.

«Il y aussi un peu d’attentisme avant les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis» pour octobre prévus jeudi, ajoute-t-elle.

Ces chiffres sont scrutés par les investisseurs car ils cherchent à savoir jusqu’où la banque centrale américaine ira dans le relèvement à venir de ses taux directeurs pour freiner l’inflation.

Les matières premières font la course en tête

Les valeurs du secteur des matières premières ont profité des espoirs des investisseurs d’un assouplissement de la politique sanitaire en Chine. A Paris, CGG et Technip Energies ont gagné respectivement 6,17% et 4,85%, à Londres la compagnie minière mexicaine Fresnillo montait de 2,41%. Le géant gazier allemand Uniper a grimpé de 7,49%.

Aux Etats-Unis, la United States Steel Corporation gagnait 1,65% à 20,96 dollars.

L’automobile accélère

Les valeurs de l’automobile étaient globalement en hausse lundi, menées par le britannique Aston Martin (+19,61%). Le français Renault a gagné 3,77% à 31,67 euros à la veille d’une présentation de son projet de réorganisation stratégique. Selon des sources de l’agence Bloomberg, l’entreprise compterait séparer ses activités liées aux véhicules thermiques et électriques en deux divisions et viserait une valorisation d’environ 10 milliards d’euros pour la division électrique.

Les allemandes Volkswagen et Porsche ont suivi le mouvement (2,46% et 1,96% respectivement).

Ocado profite toujours de son dernier partenariat

La plateforme de livraison de courses britannique Ocado a grimpé de 6,34% sur un marché londonien en baisse, dans la foulée de ses gains de la semaine passée avec l’annonce d’un partenariat avec le géant sud-coréen de la vente au détail Lotte. Le titre reste néanmoins en recul de près de 60% depuis le début de l’année.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar se repliait lundi face à l’euro et à la livre: vers 17H00 GMT, le billet vert cédait 0,41% face à l’euro, à 1,0003 dollar pour un euro. Il lâchait 0,72% face à la livre, à 0,8725 dollar pour une livre.

Le bitcoin baissait d’environ 2% à 20.707 dollars.

Les prix du pétrole reprenaient des couleurs après un début de journée en petite baisse: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 gagnait 0,55% à 99,10 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre prenait 0,70% à 93,27 dollars.

A lire aussi...