Les marchés européens optimistes grâce à la Chine et à l’inflation américaine

AWP

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La plupart des bourses terminent dans le vert. Paris grappille 0,58%, Milan 0,25% et Francfort 0,56%, la place allemande signant sa meilleure progression hebdomadaire depuis mars 2022. Zurich prend tout juste 0,06%.

Un assouplissement de plusieurs mesures contre le COVID-19 en Chine et le ralentissement plus fort que prévu de l’inflation américaine aidaient les marchés vendredi, malgré des craintes concernant le secteur des cryptomonnaies.

En Europe, la plupart des indices européens ont terminé dans le vert. Paris a gagné 0,58%, Milan 0,25% et Francfort 0,56%, la place allemande signant sa meilleure progression hebdomadaire depuis mars 2022. En Suisse, le SMI a pris tout juste 0,06%.

En revanche, Londres a reculé de 0,78%, alors que le PIB britannique s’est contracté de 0,2% au troisième trimestre, signe que l’économie est peut-être déjà en récession.

A New York, la tendance était mitigée au lendemain d’une séance euphorique, où le Nasdaq s’est envolé de plus de 7%. Vers 16H50 GMT, le Nasdaq progressait de 0,77%, le S&P 500 de 0,10%, tandis que le Dow Jones reculait de 0,69%.

L’indice de la Bourse de Hong Kong, à dominante technologique, a décollé de plus de 7% également.

La publication jeudi d’un ralentissement plus fort que prévu de l’inflation (à 7,7%) aux Etats-Unis en octobre a déclenché une frénésie d’ordres d’achats d’actions, un effondrement des rendements des emprunts d’Etat et un reflux du dollar.

L’annonce, vendredi, d’un assouplissement de certaines mesures contre le Covid-19 en Chine, notamment une réduction de la quarantaine à l’arrivée dans le pays, qui passe de dix à huit jours, a dynamisé les marchés.

«Il est difficile de ne pas penser une fois de plus que les marchés semblent prendre un peu d’avance sur eux-mêmes, étant donné que la période de quarantaine en Chine est encore assez longue et que les taux d’infection de Covid augmentent et ne diminuent pas», tempère Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Idem concernant l’inflation, «la réaction à ce chiffre semble un peu extrême, voire exagérée, mais il faut reconnaître que les investisseurs ont attendu longtemps cette opportunité et que beaucoup de négativité a été intégrée pendant ce temps», commente Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Avec une hausse des prix qui décélère et une économie qui ralentit, les investisseurs espèrent que la banque centrale américaine lève le pied dans son cycle de resserrement monétaire.

Cependant sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains européens, qui s’étaient effondrés la veille, remontaient à des niveaux proches de ceux où ils se situaient avant la publication des chiffres d’inflation de jeudi. Le rendement allemand à 10 ans valait 2,15%. Le marché américain est quant à lui fermé pour la journée des vétérans.

Coup de mou sur la santé

Avec le regain de l’appétit pour le risque, les valeurs dites défensives ont reculé, notamment celles du secteur de la santé: Sanofi a perdu 5,22%, UCB Pharma 6,08%, Novartis 4% et AstraZeneca 5,02%. GSK a chuté de 6,01%, «à la suite d’une dégradation de la note d’UBS, en raison de l’incertitude quant aux niveaux futurs des ventes du vaccin Shingrix», explique Michael Hewson.

A New York, Johnson & Johnson reculait de 3,07%, Merck de 3,18% et Eli Lilly de 4,42%.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar poursuivait son déclin vendredi atteignant un plus bas depuis trois mois face à l’euro.

En deux séances, le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, dégringole de 3,38%.

La devise américaine perdait 1,17% face à l’euro à 1,0330 dollar.

La livre britannique se repliait face à l’euro de 0,59% à 87,66 pence, lestée par la contraction du PIB britannique.

Les investisseurs surveillaient les éventuelles implications des déboires du secteur des cryptomonnaies. La plateforme de cryptomonnaies FTX, dans la tourmente depuis une semaine s’est déclarée en faillite, et son dirigeant Sam Bankman-Fried a démissionné vendredi.

Après cette annonce, le bitcoin tombait de 6,07% à 16.725 dollars.

Les cours du pétrole étaient soutenus par les assouplissements des restrictions anti-Covid chinoises.

Vers 16H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 gagnait 2,22% à 95,76 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre s’appréciait de 2,58% à 88,69 dollars.

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