Les nouvelles rassurantes se poursuivent – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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L’inflation décroit lentement face à une activité économique qui résiste. En Chine, la croissance économique s’est accélérée.

Les marchés sont restés stables la semaine dernière. Les données macroéconomiques ont montré que l’inflation décroit lentement face à une activité économique qui résiste. Par ailleurs, les premières publications des banques américaines ont rassuré, soulignant l’effet positif de l’amélioration des marges d’intérêt sur les bénéfices.

Les rendements obligataires sont restés stables. Le 10 ans américain se situe autour des 3,50% et le taux 10 ans allemand à 2,50%.

Aux Etats-Unis, l’activité commerciale de la région de New York a peu évolué en avril à -9,8% après -10,1% le mois précédent. En revanche, la croissance du secteur privé américain s’est accélérée, ainsi l’indice PMI composite de l’activité globale s’établit à 53,5, contre 52,3 le mois précédent. Sa composante Services ressort plus forte que prévu à 53,7 contre 52,6.

Concernant l’emploi, les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté de 5000 la semaine du 10 avril, à 245’000 contre 240’000 la semaine précédente.

Ainsi, le marché du travail demeure solide et l’inflation ralentit mais reste à des niveaux supérieurs aux objectifs de long terme de la Fed. Le marché s’attend donc à une augmentation de 25 points de base de ses taux directeurs la semaine prochaine avant de marquer une éventuelle pause.

En zone euro, la croissance des prix à la consommation a bien ralenti en mars mais l’inflation sous-jacente reste toujours élevée. En effet, l’indice des prix à la consommation de la zone a ralenti à 6,9% en rythme annuel le mois dernier. Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,9%, en ligne avec les attentes. En excluant l’alimentation et l’énergie, l’indice ressort en ralentissement à 7,5% sur un an.

L’indice PMI composite de l’activité globale dans la zone euro s’est redressé de 53,7 en mars à 54,4 ce mois-ci, montrant une forte croissance de l’activité du secteur privé en avril.

En Allemagne, les prix à la production ont reculé de 2,6% en mars, ce qui ramène leur hausse en rythme annuel à 7,5%, soit un net ralentissement par rapport au mois de février, au cours duquel les prix producteurs avaient grimpé de 15,8%.

En Chine, la croissance économique s’est accélérée plus que prévu en mars, poussée par la consommation privée, alors que les investissements dans la construction continuent de reculer. Ainsi le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 4,5% sur un an, et les ventes au détail de 10,6%. Ce dynamisme retrouvé de la consommation des ménages a, en partie, contribué la semaine dernière aux bonnes publications des chiffres d’affaires trimestriels des groupes de luxe LVMH, Hermès et L’Oréal.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 a fini la semaine sur une note stable de -0,10% alors que l’indice technologique du Nasdaq, a enregistré un repli modeste de -0,42%.

Cette semaine sera marquée par la poursuite des publications d’entreprises et notamment par la publication de l’indice des commandes de biens durables et l’inflation PCE aux Etats-Unis.

L’essentiel en bref

 

Du gaz dans l’air?

Depuis le début de la crise en Ukraine, le marché européen du gaz naturel a connu des fluctuations importantes en termes de prix, passant par son niveau le plus bas en août 2020, à moins de 5 euros/MWh, à son niveau le plus élevé en août 2022, au-dessus des 300 euros/MWh. Aujourd’hui, il évolue autours des 40 euros/MWh.

La production mondiale de gaz naturel a fortement augmenté ces dernières années pour dépasser les 4000 milliards de mètres cubes en 2021. Les principaux producteurs de gaz naturel étant les États-Unis, la Russie et l’Iran.

Bien que le cours du gaz naturel ait chuté, la crise énergétique persiste pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’instabilité des prix du gaz naturel rend difficile la planification des coûts énergiques pour les consommateurs. En outre, la baisse ne s’est pas retranscrite dans les prix payés par les ménages et les entreprises, car le coût de l’énergie dépend également de facteurs tels que les taxes, les coûts de transport et de distribution, ainsi que des marges bénéficiaires des fournisseurs d’énergie.

Enfin, l’évolution du cours du gaz est liée aux préoccupations environnementales, car l’utilisation du gaz naturel contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Les pays et les entreprises cherchent donc de plus en plus à diversifier leur mix énergétique en investissant dans des sources d’énergie plus propres.

Malgré la croissance de la production de gaz naturel, la demande continue de dépasser l’offre dans certaines régions, notamment en Asie et en Amérique du Nord, et les tensions entre les pays producteurs et consommateurs exercent également des pressions sur son prix. La crise énergétique reste donc une préoccupation importante pour les gouvernements, les entreprises et les consommateurs, à la recherche de solutions d’énergie durable et abordable.

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