Détente des contraintes d’approvisionnement – Flash boursier Bonhôte

Pierre-François Donzé, Karine Patron, Julien Staehli, David Zahnd et Bertrand Lemattre, Banque Bonhôte & Cie SA

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L’activité économique aux Etats-Unis a rebondi en février à son plus haut niveau depuis huit mois. La hausse des prix s’est accélérée en début d’année en Allemagne.

Les marchés se sont repliés la semaine dernière alors que les données macro-économiques aux Etats-Unis ont montré que le spectre inflationniste ne s’est pas encore dissipé.

Les rendements obligataires ont poursuivi leur progression. Le taux 10 ans US dépasse désormais les 3,90% et le taux 10 ans allemand se situe au-delà de 2,50%.

L’activité économique aux Etats-Unis a, contre toute attente, rebondi en février à son plus haut niveau depuis huit mois. L’indice PMI composite a grimpé à 50,2 en février après 46,8 en janvier, alors que les prévisions envisageaient 47,5. Le redressement de l’activité s’explique par la bonne tenue du secteur des services, alors que le secteur manufacturier est resté faible. Ainsi l’indice PMI des services a atteint 50,5 en février contre 46,8 en janvier. Par ailleurs, les dépenses de consommation des ménages ont rebondi plus fortement que prévu à +1,8% en janvier par rapport au mois précédent aux Etats-Unis.

Sur un plan général, malgré le contexte défavorable de la hausse des taux d’intérêt et le resserrement engendré par le coût de la vie, la détente des contraintes d’approvisionnement a eu pour conséquence l’amélioration de l’activité économique et le rebond du moral des chefs d’entreprise.

Dans ce contexte, l’inflation est restée ferme, avec un indice PCE qui a augmenté de +0,6% sur le mois de janvier, contre +0,5% attendu et de +5,4% sur 1 an, dont une progression de +4,7% hors alimentation et énergie.

Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont augmenté en janvier malgré la hausse des taux d’intérêt mais le prix médian des biens a baissé. Les ventes ont ainsi progressé de +7,2% à 670’000 unités en données annualisées après 625’000 unités le mois précédent.

En Allemagne, le taux d’inflation IPC, en glissement annuel, s’est établi à +8,7% en janvier. La hausse des prix s’est donc accélérée en début d’année, puisque le taux d’inflation annuel est désormais estimé à +8,1% pour décembre 2022. Le taux d’inflation sous-jacente a également augmenté sensiblement de 5,2% à 5,6% en janvier.

Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 finit la semaine sur une baisse de -2,94% alors que l’indice technologique du Nasdaq, plus sensible à l’évolution des taux, recule de -3,89%. L’indice Stoxx 600 Europe diminue quant à lui de -1,42%.

La semaine sera marquée par la poursuite des publications de résultats et du côté de la macroéconomie par la publication notamment des commandes américaines de biens durables, des indices ISM manufacturiers, des indices PMI pour les services et de l’ISM de services. En Europe, la première estimation de l’inflation de la zone euro en février sera publiée en fin de semaine.

L’essentiel en bref

 

Alibaba

La société chinoise a publié des résultats légèrement meilleurs que prévu pour le 4e trimestre 2022, marqués toutefois par l’impact des restriction liées au Covid-19. Malgré les perturbations des chaînes d’approvisionnement et le ralentissement de la consommation en raison du Covid, le groupe a réussi à faire légèrement progresser son activité et à accroître son bénéfice net de façon importante (+69%) grâce à une réduction drastique de sa base de coûts.

Alibaba devrait pleinement bénéficier de la réouverture de l’économie chinoise, qui représente près de 70% de ses revenus totaux. D’autre part, l’activité Cloud devrait profiter de la montée en puissance de l’intelligence artificielle, grosse consommatrice de puissance de calcul. A ce titre, le groupe a lancé en décembre dernier son 3e datacenter au Japon pour répondre à la demande et a également ouvert en 2022 de nouveaux datacenters en Allemagne, Thaïlande, Corée du sud et Arabie Saoudite.

Ant Group constitue un catalyseur potentiel majeur pour le cours du titre. Actuellement Ant Group attend son statut de holding financière exigée par le gouvernement. Jack Ma a annoncé en juillet qu’il céderait le contrôle de l’entreprise et depuis le gouvernement se montre moins sévère.

Enfin, le groupe affiche une situation financière solide (les liquidités nettes se montent à 85 milliards d’USD soit près de 35% de la valeur boursière). Le titre se négocie également très en-dessous de ses niveaux d’avant crise.

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