Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mardi en attendant de prendre connaissance des résultats du géant technologique américain Microsoft ainsi que de la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
A Wall Street, après une ouverture en terrain positif, les indices boursiers vacillaient: vers 16H10 GMT, l’indice Dow Jones grappillait 0,12%, tandis que le S&P 500 lâchait 0,70%. Le Nasdaq, dominé par les valeurs technologiques, abandonnait 1,33%.
En Europe, la Bourse de Paris a avancé de 0,42%, Francfort de 0,49% et Milan de 0,79%. Londres a quant à elle cédé 0,22%, les investisseurs britanniques attendant aussi de connaître la trajectoire de la politique monétaire décidée par la Banque d’Angleterre jeudi. A Zurich, le SMI a gagné 0,55%.
Le rendez-vous macroéconomique de la semaine est la réunion, mardi et mercredi, du comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale américaine.
Toutefois, «le marché n’attend rien de la Fed en matière de taux d’intérêt» en juillet, qui devraient rester à leur plus haut niveau depuis 22 ans entre 5,25% et 5,50%, et estime qu’une première baisse arrivera seulement en septembre, commente Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marchés de Natixis IM.
«On constate depuis la fin du deuxième trimestre que plusieurs indicateurs macroéconomiques montrent que l’activité aux Etats-Unis ne croit plus au même rythme qu’en début d’année. Le point haut a déjà été atteint et l’économie devrait commencer à ralentir», explique-t-il.
Dans ce contexte, «ce qui va fondamentalement compter sera la tonalité de la communication de l’institution et de Jerome Powell», à la recherche d’une «forme d’inflexion» permettant de rassurer le marché sur le scénario d’une première baisse des taux en septembre, ajoute Mabrouk Chetouane.
Du côté des entreprises, la saison des résultats se poursuit, avec le géant technologique américain Microsoft qui présentera ses comptes mardi, après la clôture de Wall Street.
«Il y a beaucoup d’attentes sur la tech», les investisseurs veulent savoir si «l’intelligence artificielle générative», comme Chat GPT par exemple, «va commencer à générer des profits», estime Mabrouk Chetouane.
Procter & Gamble dépasse les attentes
Le groupe américain Procter & Gamble (P&G) a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, malgré un «environnement économique et géopolitique difficile» en 2024, et prévoit de continuer sa croissance, a-t-il annoncé mardi.
Malgré cela, l’action de P&G reculait de 5,86% à New York.
Standard Chartered bondit
Le titre de la banque britannique Standard Chartered s’est envolé de près de 6% après avoir annoncé un programme de rachat d’actions en marge de la publication de ses résultats semestriels.
Ailleurs dans le secteur bancaire, la première banque italienne Intesa Sanpaolo (+3,54% à Milan) a relevé sa prévision de bénéfice net à «plus de» 8,5 milliards d’euros pour 2024 et 2025, après avoir affiché une croissance soutenue de ses résultats au premier semestre.
Clariant en net repli
Le groupe suisse Clariant a relevé sa prévision de marge pour 2024 grâce à des frais moins lourds que prévu pour la fermeture d’une usine de bioéthanol, mais a aussi abaissé sa prévision de ventes dans un marché difficile pour le secteur de la chimie. Sanctionné à Zurich, son titre a abandonné près de 7%.
Le pétrole en repli
Les cours du pétrole reculaient, pénalisés par les perspectives sombres pour la demande en Chine.
Le baril de Brent de la mer du Nord est passé lundi sous les 80 dollars, une première depuis juin, et valait mardi 78,46 dollars (-1,65%), vers 16H05 GMT.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, reculait de 1,52% à 74,66 dollars.
Sur le marché des changes, l’euro reculait de 0,13% face au dollar, à 1,0807 dollar pour un euro.
Le bitcoin cédait 1,79% à 66.160 dollars.