Les marchés européens instables avant une semaine chargée

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Paris recule de 0,98%, lestée par le luxe et les valeurs industrielles. Francfort cède 0,53%, Milan 0,51%, tandis que Londres grappille 0,08%. A Zurich, le SMI fléchit de 0,22%.

Les bourses mondiales évoluent sans direction claire lundi et oscillent entre hausse et repli à l’ouverture d’une semaine qui s’annonce dense entre les résultats d’entreprise et la réunion de la banque centrale américaine.

A Wall Street vers 16h00 GMT, le Nasdaq progressait de 0,52%, le S&P 500 de 0,36%, et le Dow Jones grappillait 0,04%. Plus tôt ils ont fait une incursion dans le rouge.

En Europe, Paris a reculé de 0,98%, lestée par le luxe et les valeurs industrielles. Francfort a cédé 0,53%, Milan 0,51%, tandis que Londres a grappillé 0,08%. A Zurich, le SMI a cédé 0,22%.

A l’agenda de cette semaine figurent des données de l’inflation en Europe, les décisions de politiques monétaires des banques centrales britannique, japonaise et américaine, la publication des chiffres de l’emploi américain de juillet et toute une série de résultats d’entreprise, notamment ceux de géants technologiques américains.

Microsoft publiera en effet ses résultats mardi, avant Meta mercredi, puis Apple et Amazon jeudi.

«Les grandes capitalisations technologiques» ont connu de nettes baisses la semaine passée dans le sillage des résultats jugés décevants de Tesla et Apple, et toutes les valeurs liées à «l’intelligence artificielle ont dégonflé ces dernières semaines», rappelle Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.

«Il y a donc un peu de réserve sur ce thème», commente-t-il.

Du côté des banques centrales, «il ne fait pas de doute que la Réserve fédérale (Fed) va bientôt entamer son cycle de baisse des taux», selon les analystes de Deutsche Bank, mais une baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine n’est pas attendue pour mercredi.

Quant aux chiffres de l’emploi de juillet, qui seront publiés vendredi, leur importance aux yeux des investisseurs «dépendra de ce que la Fed dira mercredi, si elle réitère le message de +data-dependant+ (politique monétaire définie en fonction des dernières statistiques économiques, NDLR) ou si elle donne assez d’indications pour penser que la porte est ouverte à une baisse des taux en septembre», analyse Alexandre Baradez.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans reculait à 4,17% vers 15H55 GMT, contre 4,19% vendredi en clôture.

Philips salué

Le fabricant néerlandais d’électronique Philips a indiqué lundi avoir enregistré une hausse des commandes, pour la première fois depuis longtemps, signal encourageant pour le groupe qui remonte la pente après un rappel massif d’appareils défectueux.

Le titre s’est envolé 14,62% à Amsterdam.

Heineken s’émousse

Le brasseur néerlandais Heineken a dégringolé de 10,14% à Amsterdam après la publication de résultats trimestriels en dessous des attentes des analystes.

«Bien que le groupe ait gagné des parts sur la plupart de ses marchés en dépit d’une concurrence accrue, les volumes ont été plus faibles que prévu. Cela signifie que les hausses de prix ont dû faire l’essentiel du travail au cours du premier semestre», note Aarin Chiekrie, analyste chez Hargreaves Lansdown.

BASF en feu

Le géant allemand de la chimie BASF a perdu 1,68% à Francfort. Une explosion suivie d’un incendie dans l’usine principale de BASF à Ludwigshafen (ouest de l’Allemagne) a fait 14 blessés légers, a indiqué lundi le groupe.

Le bitcoin s’éloigne des 70'000 dollars

Après avoir approché le seuil des 70'000 dollars, plus atteint depuis début juin, le bitcoin ne progressait plus que de 0,17% vers 15H55 GMT, à 68.121 dollars, après que le candidat républicain Donald Trump a promis samedi d’être «le président pro-innovation et pro-bitcoin» s’il est réélu.

Les cours du pétrole reculaient vers 15H50 GMT, pénalisés par les perspectives de la demande de la Chine, première importatrice de pétrole mondiale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, tombait de 1,79% à 79,68 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 1,66%, à 75,87 dollars.

Sur le marché des changes, la devise britannique se repliait de 0,14% face au billet vert, à 1,2849 dollar, et gagnait 0,19% face à l’euro, à 84,21 pence pour un euro.

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