Les bourses mondiales évoluent dans le rouge mercredi après les publications, jugées décevantes, de plusieurs grands groupes dont Tesla et Alphabet outre-Atlantique et LVMH en Europe.
Sur le Vieux continent, Paris a terminé en nette baisse de 1,12%, particulièrement plombée par le secteur du luxe qui recule après des résultats de LVMH moins bons qu’attendu au premier semestre. Francfort a abandonné 0,92% et Londres 0,17%. A Zurich, le SMI a cédé 0,62%.
A Wall Street, le S&P 500 abandonnait 1,66% et le Dow Jones 0,89%. Le Nasdaq, indice boursier à forte dominante technologique, reculait plus fortement de 2,62%, plombé par les publications de deux des sept méga-capitalisations du secteur technologique américain, surnommées les «Sept Magnifiques».
Tesla, le géant américain des véhicules électriques, chutait de 10,33% vers 15H55 GMT après avoir publié un bénéfice net qui a fondu de 45% au deuxième trimestre, à 1,48 milliard de dollars.
Sur la même période, Alphabet, la maison mère de Google, a réalisé un bénéfice net en hausse de 28% à 23,6 milliards de dollars, sur un chiffre d’affaires de 84,74 milliards (+14%). Toutefois, les revenus de YouTube sont ressortis légèrement inférieurs aux prévisions des analystes, à 8,66 milliards de dollars. Sanctionné, le titre cédait 4,77%.
«Ce qui joue aujourd’hui ce n’est pas tant les résultats que les anticipations et le message semble assez clair: on va vers un ralentissement de l’activité et il y a assez peu de secteurs où l’on pense que cela va continuer de croître significativement», a souligné Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Toutefois, les baisses qui ont suivi les publications d’entreprises signifient également «que les niveaux de valorisation vont un peu baisser, ce qui peut permettre d’avoir un redémarrage sur des bases plus saines à moyen terme», a-t-il estimé.
Deutsche Bank affiche une lourde perte
Deutsche Bank a subi au deuxième trimestre sa première perte nette depuis quatre ans, en raison d’une lourde provision liée à un différend judiciaire et malgré des résultats opérationnels en hausse.
A Francfort, l’action de la banque allemande a chuté de plus de 8%.
A Paris, BNP Paribas a publié des résultats meilleurs qu’attendus, mais les prises de bénéfices sur le titre l’ont fait terminé en baisse de 0,94%.
A l’inverse, Banco Santander s’est octroyé plus de 3% à Madrid. Le géant bancaire espagnol a révisé à la hausse ses objectifs financiers pour 2024 après avoir dégagé un bénéfice record au premier semestre, grâce à l’amélioration de ses marges et à l’arrivée de nouveaux clients.
Aston Martin vrombit seul
Le constructeur d’automobiles de luxe britannique Aston Martin a bondi de 6,80% à Londres après avoir maintenu ses prévisions optimistes pour l’année et se démarquait des autres valeurs automobiles en Europe, où tout le secteur est en repli.
A Francfort, le constructeur de voitures de sport Porsche a annoncé un programme de «réduction des coûts» après un premier semestre difficile, et son action a reculé de 0,60%.
A Paris, l’équipementier automobile Forvia a cédé 0,98% après avoir dévoilé un chiffre d’affaires en légère baisse et un bénéfice net en repli.
Le yen au plus haut depuis mai
Le yen poursuivait sa forte remontée mercredi, porté par les attentes du marché d’une éventuelle hausse de taux de la Banque du Japon (BoJ) la semaine prochaine, et face aux perspectives d’un assouplissement monétaire américain qui fragilise le dollar.
Vers 15H45 GMT, la monnaie japonaise bondissait de 1,42% face au billet vert, à 153,43 yens pour un dollar, à ces plus hauts depuis la mi-mai.
Il grimpait également de 1,40% face à la devise européenne, à 166,55 yens pour un euro, également un sommet depuis mai.
Ailleurs, l’euro prenait 0,02% à 1,0856 dollar pour un euro.
Du côté du pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 1,05%, à 81,86 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, montait de 1,11% à 77,81 dollars.
Le bitcoin gagnait 0,63% à 66.269 dollars.