Les bourses mondiales finissent sur une bonne note une semaine marquée par de très nombreux résultats d’entreprises qui ont mis à mal plusieurs poids lourds des marchés, notamment dans la «tech» et le luxe.
En Europe, Paris a rebondi de 1,22% Londres a gagné 1,21%, Francfort de 0,65% et Milan reculait de 0,12%. Sur la semaine, Paris et Milan reculent, à l’inverse des deux autres places. A Zurich, le SMI a gagné 1,12%.
En Europe, «malgré des surprises positives, les révisions des bénéfices de l’exercice sont à nouveau à la baisse», notent les analystes de Deutsche Bank.
Au lendemain d’une clôture en ordre dispersé, les principaux indices de New York ont ouvert en hausse: le Nasdaq gagnait 1,04%, le S&P 500 1,13% et le Dow Jones 1,65%.
Depuis le début de la semaine, l’indice Nasdaq affiche un repli de 2%. Le secteur technologique a été fortement vendu après les résultats décevants de deux des sept plus importantes capitalisations américaines, Tesla et Alphabet, la maison mère de Google.
Mais sur le plan macroéconomique, «les perspectives économiques se sont améliorées» après la publication d’une croissance du PIB américain supérieure aux prévisions, relève Derren Nathan, chef de la recherche pour les marchés actions d’Hargreaves Lansdown.
Concernant les prix, l’inflation a de nouveau légèrement ralenti au mois de juin aux États-Unis, conformément aux attentes des marchés, pour revenir à 2,5% sur un an, après 2,6% en mai, selon l’indice PCE, privilégié par la Réserve fédérale (Fed), publié vendredi.
«Même si la désinflation est lente, la Fed semble être sur la voie d’un atterrissage en douceur», estime Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO IS.
Les investisseurs attendent la réunion de la banque centrale américaine la semaine prochaine, à l’issue de laquelle ils espèrent un signe d’une baisse des taux en septembre, ainsi que celles d’Angleterre et du Japon.
Sur le marché obligataire, les taux souverains reculaient aux États-Unis (4,20% pour l’emprunt à 10 ans contre 4,24% la veille) et un peu plus légèrement en Europe vers 15H40 GMT. Durant la semaine, l’écart entre le taux allemand, la référence en Europe, et le taux français a un peu augmenté.
La tech retrouve des couleurs
A Wall Street les géants des semi-conducteurs reprenaient enfin leur souffle, à l’image de Nvidia (+0,85%), Broadcom (+1,17%) ou Qualcomm (+2,25%).
Le groupe informatique Capgemini n’a finalement perdu que 2,45%, après avoir chuté de plus de 10% en début de séance, après avoir revu à la baisse son objectif de croissance pour 2024, notamment à cause de perspectives moindres dans l’automobile et l’aéronautique, mais il continue de miser sur l’intelligence artificielle.
Ailleurs dans le secteur technologique, certaines valeurs, comme ASML (+2,56%) ou Infineon (+0,61%) ont aussi repris de la vigueur.
Hermès sauve le luxe
Seule entreprise du secteur du luxe de la Bourse de Paris à avoir publié une hausse de son bénéfice net au premier semestre, Hermès a gagné 3,39%.
LVMH (+1,61%) et Kering (+2,18%) en ont profité pour rebondir après des résultats accueillis froidement par les investisseurs.
Le numéro un mondial de l’optique, EssilorLuxottica, a bondi de 7,36% après la confirmation de la prise de participation du géant Meta dans le groupe, en marge de la présentation des résultats en progression.
3M relève ses prévisions
Le conglomérat industriel américains 3M bondissait de près de 20%, soutenu par le dynamisme de ses activités dans l’électronique (câbles, adhésifs pour appareils, capteurs), qui a rehaussé sa prévision de bénéfice annuel.
Du côté du pétrole et des devises
Les cours du pétrole baissaient à nouveau vendredi à cause de signes de faiblesses sur la demande chinoise, en l’absence de mesures de relance concrètes de la part de Pékin. Vers 15H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,33% à 80,45 dollars et celui de WTI américain cédait 2,44% à 76,37 dollars.
L’euro montait de 0,09% face au dollar, à 1,0856 dollar pour un euro.
Le bitcoin grimpait de 3,48% à 67’750 dollars.