Les résultats d’entreprises ont globalement déçu en Europe, où les indices boursiers ont reculé, tandis que Wall Street tente de rebondir après de forts replis, surtout dans le secteur technologique.
Les indices de la Bourse de New York ont ouvert autour de l’équilibre. Assez volatils depuis, ils affichent quelques gains vers 16H00 GMT: +0,35% pour le Nasdaq, +0,58% pour le S&P 500 et +0,88% pour le Dow Jones.
En Europe, la Bourse de Paris, plombée par les secteurs du luxe et de l’automobile, a perdu 1,15%, tandis que Londres (+0,40%) a gardé la tête hors de l’eau grâce à la progression d’Unilever. Francfort a cédé 0,48% et Milan a chuté de 2,03%. A Zurich, le SMI a cédé 0,80%.
«On est dans un marché sévère qui sanctionne les publications de résultats», commente Marie Cecchini, gérante de portefeuilles chez Amplegest.
En Europe les replis ont touché la plupart des secteurs, du luxe à l’automobile, en passant par les banques et la technologie. Seule la santé tire son épingle du jeu, observe Marie Cecchini.
L’indice CAC 40 de Paris est temporairement passé en phase de correction, c’est-à-dire qu’il a perdu, en cours de séance, 10% depuis son plus haut de l’année atteint en mai.
«Les marchés ont connu une hausse historique depuis octobre dernier, ce qui nous oblige à replacer cette baisse dans son contexte», soulignent les analystes de Deutsche Bank. Le S&P 500 a, par exemple, «progressé pendant 28 des 38 dernières semaines, ce qui n’avait pas été le cas depuis 1989», ont-ils ajouté.
Aux Etats-Unis, la publication d’une estimation de croissance à 2,8% en rythme annualisé pour le deuxième trimestre a calmé les nerfs des investisseurs. Le chiffre est nettement supérieur à celui du premier trimestre (1,4%), mais aussi aux 2% annoncés par les économistes.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des Etats-Unis étaient orientés en baisse vers 15H55 GMT. Le rendement des emprunts à échéance 10 ans s’établissait à 4,23% contre 4,28% la veille.
Les semi-conducteurs européens sous terre
Plus forte chute de la Bourse de Paris, le fabricant de composants électroniques STMicroelectronics a dégringolé de 13,70% après avoir révisé de nouveau à la baisse ses perspectives annuelles en termes de revenus et de marge.
Dans le secteur des semi-conducteurs, ASML a lâché 3,85% et BE Semiconductors 14,11% à Amsterdam. Infineon a chuté de 6,47% à Francfort.
Le géant américain Nvidia oscillait entre rouge et vert (-0,79% vers 15H55 GMT) après avoir cédé 6,80% mercredi dans le sillage des résultats mal accueillis de Tesla et Alphabet (Google).
Coup de frein dans l’auto
A New York, Ford chutait de 16,37% après la publication mercredi d’un bénéfice net inférieur aux attentes au deuxième trimestre.
Stellantis a publié des résultats en forte chute au premier semestre, et a abandonné 8,69% à Paris.
Renault a été entraîné et a lâché 7,49% à Paris. Son bénéfice net semestriel a plongé à cause notamment de la vente de ses actions Nissan (-6,98% à Tokyo).
General Motors perdait aussi 4,26% à New York
Bonne santé
Le groupe pharmaceutique Roche a progressé de 1,46% à Zurich et le géant pharmaceutique Sanofi a gagné 4,19% à Paris. Tous les deux ont relevé leurs objectifs de bénéfice par action.
Lonza, un des grands fournisseurs des laboratoires pharmaceutiques, a grimpé de 7,12% à Zurich, fort de résultats jugés convaincants.
Résultats propres pour Unilever
Le géant britannique des produits d’hygiène, cosmétiques et alimentation Unilever (+6,23% à Londres) a enregistré un bénéfice net en légère progression au premier semestre, grâce à une augmentation des volumes de vente qui dope ses marges, malgré un ralentissement de la hausse de ses prix.
Le pétrole monte
Les prix du pétrole progressaient légèrement vers 15H55 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,23% à 81,90 dollars et celui de WTI américain 0,63% à 78,08 dollars
L’euro montait de 0,19% face au dollar, à 1,0861 dollar pour un euro.