Les marchés européens entre élection américaine et résultats d’entreprises

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Les indices finissent en ordre dispersé: Londres lâche 0,25%, tandis que Paris reste à l’équilibre (-0,08%). Francfort grappille 0,11% et Milan 0,22%. A Zurich, le SMI avance de 0,09%.

Les bourses mondiales évoluent sans direction commune vendredi, après une semaine marquée par de nombreux résultats d’entreprises, alors que l’élection présidentielle américaine s’approche et accroît les incertitudes.

En Europe, les indices ont fini en ordre dispersé: Londres a perdu 0,25%, tandis que Paris est resté à l’équilibre (-0,08%). Francfort a gagné 0,11% et Milan 0,22%. A Zurich, le SMI a gagné 0,09%.

A Wall Street, vers 15H40 GMT, le Dow Jones perdait 0,16%, l’indice élargi S&P 500 prenait 0,53%. Le Nasdaq (+1,25%) était nettement mieux orienté.

Les investisseurs ont digéré cette semaine de nombreuses publications de résultats d’entreprises au troisième trimestre, marqués jeudi par la bonne tenue de Tesla (+2,84%), qui a enregistré des bénéfices meilleurs que prévu.

Vendredi, le secteur de la tech est porté par la bonne dynamique créée par son bond de plus de 21% jeudi, à l’image de Nvidia (+2,33%), Amazon (+1,64%), Meta (+1,47%), Netflix (+0,91%).

Plusieurs grands noms de la tech seront d’ailleurs à l’honneur aux États-Unis la semaine prochaine, avec les résultats attendus d’Alphabet (+1,35%) mardi, de Microsoft (+1,29%) mercredi et enfin d’Apple (+0,67%) jeudi.

Depuis son coup d’envoi début octobre, la saison des résultats «se déroule bien aux États-Unis, mais moins bien en Europe», ce qui «correspond aux données macroéconomiques» relevées dans les deux zones, a relevé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Autre focus des investisseurs: le scrutin présidentiel américain du 5 novembre, qui prend de plus en plus de place dans les esprits.

«Les élections sont le dernier point d’incertitude qu’il reste à lever cette année pour les marchés», a expliqué à l’AFP Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.

Côté macroéconomique, la confiance des consommateurs américains s’est redressée en octobre, atteignant son plus haut niveau depuis six mois. L’indice a grimpé à 70,5%, contre 70,1% en septembre, faisant mieux qu’attendu par les consensus d’analystes qui tablaient sur 68,9%.

Cette publication renforce l’idée que l’économie américaine reste dynamique, mais fait craindre un rythme plus faible de baisse des taux de la Réserve fédérale américaine, ce qui déplaît aux marchés.

D’autres indicateurs sont attendus la semaine prochaine pour compléter cet état des lieux.

Mercredi sera dévoilée l’évolution du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis au troisième trimestre, avant les très attendus chiffres du chômage américain pour le mois d’octobre et l’indice ISM d’activité dans le secteur manufacturier vendredi.

Dans ce contexte, les taux d’intérêt de l’emprunt de référence américain à dix ans se stabilise vendredi à 4,21%, au même niveau que la veille après avoir flambé en début de semaine, sur fond de crainte d’une victoire de Donald Trump et de son programme jugé inflationniste.

Côté devise, le dollar gagne 0,12% par rapport à l’euro, à 1,0814 dollars pour un euro.

Electrolux grillé

Le fabricant suédois d’électroménager Electrolux a perdu 14,61% à la Bourse de Stockholm, après avoir publié vendredi une perte nette de 235 millions de couronnes suédoises (20,5 millions d’euros) au troisième trimestre.

HelloFresh met le paquet

Le titre du fournisseur allemand de kits de repas Hellofresh (+20,09%) a bondi à la Bourse de Francfort pour atteindre pour la première fois depuis mars la barre des 10 euros. L’entreprise s’attend à une croissance du chiffre d’affaires nettement inférieure cette année, mais s’est montrée plus optimiste concernant son bénéfice d’exploitation.

Le pétrole grimpe

Le pétrole monte vendredi, à cause du conflit au Proche-Orient, et le gaz européen est au plus haut depuis décembre 2023, face à des problèmes d’approvisionnement et un rafraîchissement des températures.

Vers 16H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, grimpait de 2,12% à 75,96 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 2,26% à 71,78 dollars.

Les prix du gaz grimpent eux aussi, à l’approche de l’hiver. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, s’inscrivait vers 14H45 GMT à 43,475 euros le mégawattheure (MWh), en hausse de plus de 1,29%.

Le bitcoin perdait 0,92% à 67.520,84 dollars.

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