Wall-Street retrouve du poil de la bête, enchantée des propos tenus par Jerome Powell, le patron de la Réserve Fédérale des Etats-Unis, qui indique que les taux d’intérêts sont juste sous leur niveau approprié. Un patron de la Fed plus «colombe» qu’attendu donc et les indices d’actions poussent un gros soupir de soulagement. L’indice S&P500 (SPX) revient à moins de 20 points de sa moyenne mobile à 200 jours. Le dollar baisse fortement et la volatilité rend du terrain mais pas tant que ça, l’indice VIX en baisse de 2% à 18,62. Il faut dire que le G20 se profile demain et samedi, le marché n’aura pas eu beaucoup de temps pour se détendre. Le pétrole repart à la baisse, malgré la chute du billet vert. Les inventaires hebdomadaires sont plus importants qu’anticipé et l’Arabie Saoudite ne veut pas réduire sa production à moins que d’autre nations ne se joignent à elle.

Pour en revenir à Wall-Street, les volumes d’échanges sont soutenus et on n’assiste pas à des couvertures de positions à découvert (shorts). C’est un bon signe, ce d’autant plus que le SPX clôture sa journée au plus haut absolu de la session, c’est la plus forte hausse du marché depuis le mois de mars. Le rendement de l’emprunt US à 10 ans revient à 3% et l’euro remonte à 1,1375.

Selon un rapport officiel publié hier, le Royaume-Uni subira un choc économique majeur sur 15 ans si le Parlement rejette l'accord sur le Brexit de Theresa May et si le pays sort de l'Union européenne sans qu'aucun nouvel arrangement commercial ne soit en place. Selon la Banque d'Angleterre, le PIB diminuerait de plus de 8% au cours de la première année. Lors de la crise financière de 2008, le PIB n'avait reculé «que» de 6,25%.

La capitalisation boursière de Bayer a diminué de près de 40 milliards d'euros. Pour rassurer les actionnaires, on peut envisager plusieurs annonces potentielles lors de son CMD (Capital Market Day) la semaine prochaine (5 décembre):

1. Nouveaux objectifs ambitieux à moyen terme;
2. Annonce d'une réduction significative des coûts;
3. Mise à jour sur l'intégration de Monsanto avec un accent sur les risques potentiels de litiges liés au glyphosate;
4. Changements de portefeuilles (santé animale) pour réduire la dette nette ou;
5. rachat d'actions.

Nous pensons que le risque de baisse supplémentaire du titre est limité.

En Asie cette nuit, les indices sont restés mitigés à l’approche du G20. Et en Europe, les places financières ouvrent en hausse de 0,9% environ, portées par les secteurs technologique, industriel et de la communication.

Tous les yeux se tournent vers le G20 qui débute demain, la rencontre entre les présidents chinois et américain alimentera le dossier de la guerre commerciale.