Wall-Street est restée fermée en ce jeudi de Thanksgiving et, dans la foulée, se permet une demi-session aujourd’hui (15h30 – 19h00 heure de Genève).

A partir de maintenant, il ne sera question que d’hyper-consommation sur la planète finance. On commence par le Black Friday aujourd’hui et nous terminerons par le Cyber Monday lundi. Les ventes de la période sont censées donner une vision de la tendance de consommation des fêtes de Noël, puisqu'elles pèsent environ 20% du chiffre d'affaires des achats de fin d'année. Les bureaux d'études vont rivaliser de bilans dans les jours qui viennent. Les financiers ne seraient pas contre un petit coup de pouce de la consommation pour inverser une sérieuse tendance à la déprime boursière cet automne. Rappelons au passage que le Black Friday porte ce nom car il représente traditionnellement le premier jour de l’année où les comptes des détaillants passent du rouge au noir, cela laisse songeur, à la fin novembre…

En l’absence de la bourse de New-York, le vieux continent n’y arrive pas et recule. Tous les secteurs ou presque sont impactés avec une mention spéciale aux materials et à l’énergie. Il faut avouer que, au-delà de ses fondamentaux qui ne sont pas si mauvais, l’Europe reste «polluée» par des dossiers gênants. L’Italie continue de narguer Bruxelles, qui continue de penser à la sanctionner, pendant que des officiels de la Banque Centrale Européenne (BCE) avertissent que les doutes et les tensions provoqués par ce dossier pourraient endommager l’économie européenne toute entière à terme…Le dossier du Brexit n’est guère plus rassurant, Theresa May faisant office de punching-ball pour un peut tout le monde. Actuellement c’est l’Espagne qui envoie une torpille vers Londres, son premier ministre Pedro Sanchez indiquant qu’il votera contre le plan (ce dimanche) si le cas de Gibraltar n’est pas réglé d’ici là. En bref, Madrid exige un droit de veto sur le statut du territoire britannique.

Il semble qu’une réunion va avoir lieu à la Maison Blanche entre l’administration Trump et les patrons de Volkswagen, Dailmer et BMW. Ce n’est pas confirmé, l’info vient de Reuters et Bloomberg. Monsieur Ghosn n’est apparemment pas invité. A ce propos, Jefferies relève Renault à «Acheter» ce matin. Toujours dans ce dossier, les ministres français et japonais de l'Economie ont réaffirmé hier dans un communiqué commun le soutien de leurs gouvernements à l'alliance entre Renault et Nissan. Bruno Le Maire et son homologue nippon Hiroshige Seko ont «réaffirmé l'important soutien des gouvernements français et japonais à l'alliance formée entre Renault et Nissan et leur souhait partagé de maintenir cette coopération gagnante», lors d'un entretien jeudi en fin d'après-midi à Bercy. Ils «ont convenu de rester en contact étroit», notamment sur ce sujet, est-il précisé. Le conseil d'administration de Nissan a voté jeudi à l'unanimité l'éviction de son président Carlos Ghosn.

G20: Le sommet du G20 qui se déroulera les 30 novembre et 1^er décembre va abriter plusieurs rencontres bilatérales capitales, au premier rang desquelles celle entre Donald Trump et Xi Jinping. Les investisseurs espèrent secrètement que les Etats-Unis et la Chine trouveront un terrain d'entente sur les droits de douane au plus vite, mais la voix de la raison leur dicte que c'est très peu probable.

Donald Trump est content, le pétrole repart à la baisse, le WTI Light Crude à 53,28 dollars le baril ce matin. L’or reste à 1226 dollars l’once, le rendement de l’emprunt US à 10 ans à 3,06% et l’euro/dollar à 1,1412. En Asie, les places financières reculent. Le Japon est fermé, Hong-Kong baisse de 0,5% et Shanghai de 2,5%.

Le future Eurostoxx ouvre autour de l’équilibre dans une ambiance morne, son alter ego du S&P500 abandonnant 13 points. C’est jour de PMIs aujourd’hui, ces indicateurs importants seront publiés en zone euro et aux Etats-Unis notamment.

Mediobanca dégrade UBS à Neutre, RBC dégrade Crédit Suisse à Sous-Performer et le pétrole n’a plus été aussi survendu depuis 20 ans…