Le rebond entamé lundi à Wall-Street se poursuit à plus petite échelle hier, malgré des déclarations peu rassurantes de Donald Trump concernant les négociations commerciales avec la Chine. Le président américain menace toujours de taxer à 25% à partir de janvier 200 milliards de dollars de produits chinois qu'il taxe déjà à 10% depuis le 24 septembre. Les indices boursiers, qui avaient ouvert en baisse, parviennent cependant à changer de tendance après des propos jugés plus conciliants du conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, sur le commerce. En attendant le G20 de vendredi et samedi en Argentine, le conseiller économique de Donald Trump souffle le chaud et le froid. Selon lui, le président pense qu'il y a une «bonne chance» qu'un accord commercial soit conclu avec la Chine, mais sous certaines conditions. Le président américain doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping à l'occasion du sommet du G20. Les conditions évoquées par le président concernent notamment la protection de la propriété intellectuelle ainsi que la levée de barrières tarifaires et non tarifaires, précise M. Kudlow. Toutefois, si aucun accord n'était trouvé, le président accroîtra la pression sur Pékin par le biais de tarifs douaniers, met en garde le conseiller, rappelant les propos du président la veille dans un entretien au Wall-Street Journal.

La volatilité remonte quelque peu, le rendement du 10 ans US reste à 30,6%, l’euro repasse au-dessous des 1,13 dollar et le pétrole reste volatil tout en tentant de se stabiliser dans la zone des 51–52 dollars le baril. L’or baisse à 1212 dollars par once.

Richard Clarida, le vice-président de la Fed, se montre favorable à la poursuite du relèvement des taux d'intérêts, même s'il prône une surveillance attentive de l'évolution des indicateurs économiques. «Agir trop lentement pourrait provoquer une hausse de l'inflation et des anticipations d'inflation», prévient Monsieur Clarida, qui estime que cela pourrait alors présenter des risques pour la stabilité financière. Nous attendons maintenant les minutes de la dernière réunion de la Fed ainsi que le discours de son patron, Jerome Powell, ce soir.

Ce matin les places financières européennes ouvrent en territoire légèrement positif. Le secteur informatique montre la voie, suivi par les titres de consommation. Hormis la guerre commerciale, qui ne nous quitte plus, nous suivrons le dossier du Brexit, le discours de Monsieur Powell et une batterie de statistiques économiques aux Etats-Unis, dont l’indice Core PCE, directement lié à l’inflation. Inditex se tient bien, elle a cassé récemment son canal baissier et est repassée au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, ce d’autant plus que le fait que l’action soit recherchée juste après le Cyber Monday est encourageant.