Légères tensions – Flash boursier Bonhôte

Karine Patron, Julien Staehli, Pierre-François Donzé, David Zahnd, Bertrand Lemattre et Pascal Maire, Banque Bonhôte & Cie SA

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Les investisseurs ont ajusté leurs attentes de baisse de taux. Augmentation surprise des prix à la production aux Etats-Unis.

Les marchés actions ont évolué de façon disparate la semaine dernière. Les données macro-économiques américaines, plus solides que prévu, ont instillé le doute dans l’esprit des investisseurs sur l’imminence d’une prochaine baisse des taux d’intérêt. Les valeurs technologiques ont pesé sur la tendance outre atlantique alors que les marchés européens ont, quant à eux, légèrement progressé.

En effet, le reflux de l’inflation américaine a marqué le pas. L’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé de 0,4% le mois dernier par rapport à janvier (+0,3%) et sa hausse sur un an s’est établie à 3,2% après un gain de 3,1% en janvier.

L’indice CPI «cœur», qui exclut les prix de l’énergie et des produits alimentaires, a pour sa part progressé sur 1 an de 3,8% après une hausse de 3,9% en janvier, de façon plus soutenue que ne l’envisageait le consensus.

Ces données ont logiquement conduit à une remontée des rendements obligataires. Le taux 10 ans américain a retrouvé le niveau de 4,30% et le Bund allemand a atteint 2,45%. Les investisseurs ont ajusté leurs attentes en ce qui concerne les baisses de taux à venir de la part de la Fed. En effet, en janvier ils misaient sur 7 baisses de taux contre plus que 3 actuellement. La réunion de mardi entrainera probablement encore des ajustements alors que J. Powell devrait donner un discours plutôt prudent. Toutefois, la probabilité d’une baisse des taux de la part de la Fed en juin demeure supérieure à 50%.

En ce qui concerne le marché du travail, les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage se sont légèrement repliées. Sur quatre semaines, la tendance de fond montre une stabilisation des demandes d’allocation, signe que l’emploi ne plie pas.

Enfin, les prix à la production aux Etats-Unis ont augmenté de 0,6% en données brutes en février par rapport au mois précédent, et de 0,4% sans l’alimentation, l’énergie et les services commerciaux. Sur les douze derniers mois, la hausse s’est établie à 1,6% en données brutes, bien plus haute qu’en janvier (+1%), et à 2,8% hors alimentation, énergie et services commerciaux le mois dernier.

En Europe, l’inflation a poursuivi sa décrue. En Allemagne, l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est établi à +2,5% en février, au niveau de juin 2021.

En Chine, la reprise économique pointe le bout de son nez. Ainsi, la production industrielle a progressé plus fortement que prévu sur les deux premiers mois de l’année à +7% contre 5,3%. De plus, les ventes au détail sont ressorties en ligne avec les attentes à +5,5%.

Dans ce contexte, le S&P 500 termine la semaine en baisse modeste de -0,13%, le Nasdaq de -0,70%, alors que le Stoxx Europe 600 affiche un gain de +0,31%.

Cette semaine sera riche en annonces de la part des banques centrales et la société technologique Nvidia présentera ses dernières avancées.

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