Le dollar américain a profité des données sur l’inflation et sur l’emploi meilleures que prévu et des remarques hawkish de certains responsables de la Fed jeudi pour remonter à un plus haut de 5 semaines face à l’euro. Le dollar a ainsi poursuivi son rebond entrepris depuis le début du mois de février sur fond d’un resserrement monétaire potentiellement plus important que prévu de la Fed.

Il faut dire que l’indice des prix à la production du mois de janvier publié hier est ressorti à un plus haut de 7 mois, en hausse de 0,7% sur un mois, tandis que les inscriptions hebdomadaires à l’allocation chômage ont reculé de façon inattendu proche d’un plus bas historique. De plus, la présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a déclaré qu'elle voyait un «argument économique convaincant» en faveur d'une nouvelle hausse des taux de 50 points de base, tandis que le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, a déclaré qu'il n'excluait pas non plus de soutenir une hausse de 50 points de base lors de la réunion de mars de la Fed.

Les spéculateurs ont donc à juste titre révisé à la hausse leurs anticipations de resserrement monétaire de la Fed. La probabilité d’une hausse des taux de 50 points de base en mars ou en mai a augmenté et le taux terminal à été révisé à la hausse dans la tranche de 5,25-5,50% (contre 4,75%-5,00% au début du mois).

Prévision du cours de l’EUR/USD

Sur le plan de l’analyse technique, la poussée du dollar hier a fait sortir l’EUR/USD par le bas de son range dans lequel il consolidait depuis quelques jours, ouvrant ainsi la voie à une poursuite du retournement baissier.

Le prochain support majeur à surveiller sera le creux du début du mois à 1,0483$. Ce seuil sera particulièrement important, car la moyenne mobile à 200 séances y coïncide actuellement. Ces perspectives baissières seraient invalidées en cas de réintégration du range.