Le cours de l’EUR/USD a terminé en baisse hier, sous pression face à des données économiques américaines meilleures que prévu. L’euro revient tester ses récents plus bas, poursuivant ainsi son évolution en dents de scie autour du seuil de parité. L’indice ISM manufacturier américain est ressorti inchangé en août, à son plus bas niveau depuis juin 2020, alors que le consensus s’attendait à une nouvelle baisse, et les inscriptions à l’allocation chômage ont également surpris en ressortant inférieures aux attentes.

Le cours de l’EUR/USD est désormais dans l’attente du rapport mensuel sur l’emploi américain. Alors que le consensus table sur 300’000 créations d’emplois le mois dernier, les différentes estimations vont d’environ 100’000 à 500’000. C’est donc surtout en cas de lecture en dehors de cette fourchette que l’EUR/USD pourrait connaître un pic de volatilité avant de terminer la semaine.

Les perspectives de fond de l’EUR/USD restent toutefois baissières, car bien que la BCE devrait nettement accélérer son resserrement monétaire ces prochains mois, l’inflation va probablement continuer d’empirer en zone euro avec la récente dévaluation de l’euro et l’explosion des prix de l’électricité tandis que le pic d’inflation a été atteint aux Etats-Unis et celle-ci devrait progressivement commencer à ralentir.

De plus, le ralentissement de l’économie mondiale devrait s’accentuer ces prochains mois avec toutes les différentes crises sanitaire, immobilière et énergétique à travers le monde.

Prévision du cours de l’EUR/USD

Sur le plan de l’analyse technique, l’EUR/USD évolue actuellement dans une figure de continuation en «drapeau». Une sortie par le bas semble donc le plus probable et ouvrirait la voie à une accélération de la tendance baissière de fond. Le prochain support à surveiller serait le creux de l’été 2002 à 0,96 dollar.

En cas de sortie par le haut, un retour en haut du canal serait à prévoir, mais un changement de la tendance baissière de fond ne serait pas à prévoir tant que le taux de change n’arrive pas à au moins sortir par le haut du canal baissier dans lequel il évolue depuis le début du printemps.