• Le rapport de gestion 2021 de BMO GAM (EMEA) montre que 940 engagements ont été pris par des entreprises, entraînant 388 changements positifs.
• Près de la moitié de ces engagements (45%) ont porté sur des questions sociales, 34% étaient liés à des questions environnementales et 22% à des questions de gouvernance.
• 85% des engagements pris sont alignés sur les objectifs de développement durable des Nations unies.

BMO Global Asset Management (EMEA), qui deviendra Columbia Threadneedle Investments en juillet 2022, a publié son rapport de gestion 2021, qui souligne son engagement auprès de plus de 940 entreprises dans le monde, sur des questions clés comme les normes de travail, le changement climatique et la biodiversité.

Près de la moitié de ces engagements (45%) ont porté sur des questions sociales, les normes du travail étant au centre des préoccupations, suivies par les questions environnementales (34%) et de gouvernance (22%). Fait significatif, 85% des engagements pris s'alignent sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies, en particulier sur l'ODD 12 (consommation et production responsables), l'ODD 13 (action climatique) et l'ODD 8 (travail décent et croissance économique).

Le rapport met en évidence la poursuite des efforts visant à susciter des changements positifs au sein des entreprises détenues dans les portefeuilles, avec une hausse de 25% du nombre d'entreprises engagées par rapport à 2020. Au cours de la même période, 388 «cibles» ont été atteintes, où des entreprises ont réussi à améliorer leurs politiques et pratiques ESG conformément aux objectifs fixés.

Sur ces 388 délivrables, 44% étaient liés à la gouvernance d'entreprise, 22% au changement climatique et 14% aux normes de travail. Parmi les avancées notables, citons la révision par la société brésilienne JBS de son objectif d'élimination de la déforestation illégale dans sa chaîne d'approvisionnement à 2025, raccourcissant ainsi de cinq ans le délai initial, et les progrès continus de Pfizer en matière d'accès aux médicaments.

Au cours de l'année 2021, nous avons contribué au vote de 125’146 résolutions lors de 12’416 réunions d'entreprises. Près d'un quart (23%) des votes exprimés étaient défavorables au management.

«La formidable vague d'intérêt pour l'investissement responsable prouve indubitablement que les investisseurs ont des attentes importantes en matière de performance ESG des entreprises, et qu'ils n'hésiteront pas à utiliser leur voix et leur vote pour favoriser le changement. Pourtant, certains s'inquiètent également du greeenwashing et se demandent si les actions des entreprises sont à la hauteur de leurs engagements», a commenté Claudia Wearmouth, co-directrice de l'investissement responsable chez BMO Global Asset Management, Columbia Threadneedle Investments.

Ce phénomène n'a jamais été aussi évident que dans le domaine du changement climatique, où l’on a assisté à une vague de nouvelles promesses en faveur du «net zéro» de la part des entreprises en 2021, à l'approche de la COP26. Notre action reste focalisée sur les mesures prises par les entreprises pour concrétiser ces ambitions à long terme, en les poussant à l’action, y compris sur les objectifs d'émissions à court terme, l'allocation des capitaux et la gouvernance.

«En 2022, nous poursuivrons ce travail et élargirons notre programme environnemental pour mettre davantage l'accent sur la biodiversité, notamment en dirigeant la création de l'initiative Nature Action 100. L'engagement sur les questions sociales reste un thème majeur, car nous cherchons à encourager une reprise juste et équitable après la pandémie. Nous continuons également à concentrer notre engagement dans le domaine de la rémunération des dirigeants, en particulier autour de l’intégration des mesures de risque ESG et de sensibilisation des entreprises à l'importance de leurs obligations en matière de droits de l'homme.»

Les normes du marché du travail ont constitué un élément clé de notre action, puisque nous avons poursuivi nos efforts en faveur du salaire minimum dans les secteurs du commerce de détail et de l'habillement. Notre engagement a continué de favoriser une rémunération équitable et appropriée des cadres pendant la pandémie de Covid-19, en s'appuyant sur le travail effectué en 2020 visant à s'assurer que les entreprises prennent les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité de leurs employés et de leurs clients, tout en veillant à ce que les actions entreprises n'exacerbent pas les inégalités mises en exergue par la pandémie.

Encourager la diversité sur le lieu de travail, tant sur le plan du genre que de l'origine ethnique, a également constitué un domaine d'action privilégié, avec un engagement considérablement étendu en 2021. Nous avons rejoint la «30% Coalition» aux Etats-Unis, ainsi que le «Club 30%» nouvellement créé en France, et avons continué à travailler avec l'Interfaith Center on Corporate Responsibility (ICCR) sur l'équité raciale. Au cours de l'année 2021, l'équipe d'investissement responsable a renforcé sa politique de vote sur la diversité, s'engageant à voter contre le comité de nomination ou du conseil d'administration, si une entreprise ne répond pas aux attentes en matière de diversité ethnique d'au moins un membre du conseil d'administration au sein des plus grandes entreprises aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, sauf si des circonstances atténuantes existent.

Nous avons également lancé un programme dédié à plus de 50 entreprises allemandes cotées sur le mDAX axé sur la diversité au sein des conseils d'administration et parmi les cadres supérieurs, sur les politiques et les programmes de mise en œuvre visant à améliorer la diversité de la main-d'œuvre, ainsi que sur les informations pertinentes relatives à ces mesures, y compris les écarts de rémunération entre les sexes et les groupes ethniques.

Le changement climatique a été notre priorité en 2021, l'élan autour de la COP26 ayant fourni une occasion cruciale de pousser les entreprises à aligner leur stratégie commerciale sur un avenir net zéro. Les actions visant à lutter contre le risque climatique ont représenté 23% de l'ensemble des engagements, tandis que 22% des 388 «cibles» atteintes étaient liées au changement climatique.

Près d'un cinquième (17%) des engagements alignés sur l'ODD 13, se sont concentrés sur l'action climatique, les engagements nets zéro à long terme étant l'objectif principal et l'engagement avec les entreprises pour transformer ces ambitions en stratégies commerciales concrètes. Conformément à Climate Action 100+, nous avons appelé les entreprises à fixer des objectifs intermédiaires à plus court terme, compatibles avec une limite à 1,5 degré, et à concevoir une mise en œuvre crédible de ces objectifs, y compris l'alignement des plans d'allocation de capital. Nous appelons également à l'intégration des objectifs climatiques dans les structures de gouvernance et la rémunération des dirigeants, ainsi qu'à un «reporting» conforme à la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD).  

Notre engagement en matière de lutte contre le changement climatique s'étendait à tous les secteurs et à toutes les régions, couvrant non seulement les entreprises de combustibles fossiles mais aussi les consommateurs d'énergie, comme les industriels et les constructeurs automobiles, ainsi que le secteur financier.

En 2021, nous nous sommes engagés aux côtés des entreprises à explorer les impacts et les interdépendances liés à la biodiversité. Plus de deux cinquièmes de nos «cibles» en 2021 étaient liées à la gouvernance d'entreprise afin de comprendre comment les entreprises intègrent les tendances environnementales actuelles dans une thématique autour de la biodiversité.

Une politique de vote par procuration (proxy voting) a également été élaborée, axée sur les entreprises fortement exposées aux impacts sur la biodiversité, mais manquant de clarté dans leur communication sur leurs efforts visant à encourager une plus grande transparence et une plus grande responsabilité en matière de risques liés à la biodiversité.

Dans le cadre des efforts visant à encourager les bonnes pratiques par la collaboration, nous avons rejoint l'Investor Policy Dialogue on Deforestation, qui se concentre sur l'engagement au Brésil et en Indonésie. Parallèlement, avant la COP15 de ce printemps, nous avons signé une lettre appelant à la mise en place d'un cadre mondial ambitieux sur la biodiversité, ainsi que des lettres adressées aux autorités de l'Union Européenne et du Royaume-Uni, demandant instamment que les politiques agricoles soient conçues avec un objectif de restauration de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique. Nous sommes également membre actif du PRI Sustainable Commodities Practitioners' Group et collaborons avec d'autres investisseurs dans le cadre des initiatives FAIRR Sustainable Proteins.

Pour télécharger une copie du rapport de gestion de BMO GAM (EMEA), veuillez cliquer ici.